Infiniti Q50s: la belle rencontre !
Les gars de chez Infitini doivent se dire que je me fous de leurs gueules, à essayer leur bagnole sans jamais en faire paraître un article. En fait, avec la Q50, j’ai joué de malchance : les premières photos réalisées en février étaient totalement ratées (prises dans un parking, ce qui devait être une bonne idée ne l’était pas puisqu’on ne voyait pas la voiture). Il a donc fallu refaire une séance photo rapide pas loin du siège de Nissan en avril (les photos que vous découvrez aujourd’hui), mais entre temps, impossible de me les transférer par internet : une vraie malédiction. Ce n’est qu’aujourd’hui, revenant à Paris, que j’ai enfin de quoi illustrer cet article.
Pourtant, depuis février où j’ai pu profiter de l’Infiniti Q50s (hybride et propulsion, mais une version 4×4 existe) pendant une semaine complète, je ne cesse de dire à Gilles, qui s’occupe des relations-presse chez le constructeur japonais, combien j’ai aimé la voiture. Mais patience est mère de toutes les vertus. Je peux enfin vous parler d’une vraie découverte.
Mais l’attente était salutaire : elle m’a permis de mieux comprendre pourquoi j’avais apprécié la Q50. C’est arrivé ce matin, dans le train, comme une fulgurance: avec une marque comme Infiniti, relativement nouvelle (elle existe depuis 1989 seulement, lire aussi : Infiniti passe la seconde), et récente sur les marchés européens, je ne risque pas d’être déçu, faute de moyens de comparaison. Tandis que les marques premiums comme Audi, BMW ou Mercedes me ramènent toujours à une certaine nostalgie d’une époque révolue, Infiniti me propose de découvrir une voiture sans a priori. Ce qui peut être un défaut (le manque de référence et d’histoire) devient une qualité avec la Q50.
Débarrassé du carcan de la tradition, marque outsider sur un marché premium difficile et dominé par le trio allemand, Infiniti pouvait donc, avec son modèle d’entrée de gamme (en attendant la Q30) se permettre d’innover stylistiquement. Car mes bien chers frères, en vérité je vous le dis, j’ai trouvé la Q50 belle. Il m’a fallu un certain temps pour l’apprécier, comme si les photos (malédictions je vous dis) ne voulaient pas lui rendre justice. Mais à l’heure de rendre les clés, après une semaine de pratique, j’étais bien désolé.
Lancée en 2013, la Q50 s’est vite dotée d’une version de pointe, reconnaissable à son petit S bleu à côté du logo : sous le capot, un V6 3,5 litres hybrides proposant 364 ch cumulés. Et je vous promets qu’à conduire, c’est un vrai bonheur, surtout en propulsion comme l’était mon modèle d’essai. Parfait compromis entre puissance et confort, j’ai pu me faire plaisir sur près de 2000 km (rien que ça), sans fatigue ni monotonie. J’avais bien entendu désactivé toutes les assistances qui m’endorment (la voiture maintenue pile entre les deux lignes blanches, couplée au régulateur, et à l’assistance au freinage, on pourrait presque prendre le thé sur l’autoroute), et je m’étais précipité sur les routes départementales bien plus amusantes pour un tel engin.
Etrangement, et dans un autre genre, j’ai eu l’impression de conduire autre chose, comme si ma Saab avait fait un bon en avant de 15 ans (mais en consevant un petit 7,5 litres de moyenne). La comparaison avec Saab m’a d’ailleurs sauté aux yeux : positionnement décalé, style personnel, puissance, confort. Peut-être est-ce aussi pour cela que ce modèle m’a plu. Et puis j’aime toujours voir le regard des néophytes, voyant bien qu’il s’agit là d’un modèle haut de gamme et sportif, tout en se demandant ce que ça peut bien être. J’ai parfois ce sentiment avec ma vieille 9-5, mais c’était encore plus flagrant avec la Q50.
De façon amusante, j’ai pris en main cette Q50 comme une vieille amie, tout comme j’ai sympathisé rapidement avec l’équipe de com’ que je ne finis pas de recroiser par hasard et toujours avec plaisir ! Parfois tout est lié : si cette bagnole ne plaira pas à tout le monde, elle m’a compris, tout comme l’équipe d’Infiniti a compris ce que je faisais, sans me demander autre chose que d’apprécier, sans attendre de moi plus que mes ressentis. Alors la Q50 ? Sans doute pas parfaite, mais pour moi le compromis idéal. Acheter une auto plutôt qu’une autre tient parfois à des petites choses !
PS: la Q50s, en plus d’être hybride, dispose d’une direction commandée électriquement. On peut régler comme l’on veut le type de direction que l’on veut, et c’est une vraie révolution.
Photos: Thomas de Saulieu