SPORTS CARS
COUPÉ
JAPONAISE
TOYOTA

Toyota GT86 : le clin d'oeil au passé !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 11/02/2015

Beaucoup pourraient se demander ce que je suis allé faire au Castellet, sur le circuit Paul Ricard, pour piloter (et je dis bien piloter, pas conduire) la Toyota GT86 ! Je répondrai tout simplement que cette voiture m’intriguait. Car Toyota, depuis quelques années, se démarque surtout par son implication dans les motorisations hybrides qu’elle a contribué à imposer comme une alternative crédible au polluant diesel, en attendant d’arriver au tout électrique (ou pourquoi pas à la pile à combustible).

GT 86 02

C’est vrai quoi ! Quand on regarde la gamme Toyota, la GT86 fait figure d’Ovni parmi les Yaris, Auris, Prius (lire aussi: Prius XW10 et Prius IV), Avensis, Rav4 ou Land Cruiser. En fait, la GT86 permet à Toyota de rester sur le créneau de la petite sportive relativement bon marché, tout en faisant référence à son glorieux passé, et c’est cela qui m’intéressait en allant voir de plus près la bête.

GT86 04

Bien sûr, le plaisir de conduire dans des conditions que je ne connaissais pas (sur circuit, c’est pas pareil), expliquait en partie choix de me rendre sur le Paul Ricard, mais je voulais aussi humer comment Toyota communiquait sur cette voiture si singulière. Et là je dis chapeau : si la GT86 n’est pas là pour faire des volumes, elle est un vecteur d’image dont la marque japonaise se sert avec brio (à mon sens). Outre une demi-douzaine de blogueurs influents invités pour l’occasion, Toyota avait réuni ses fans les plus fans (ils ne jurent que par elle), pourtant déjà conquis depuis longtemps.

GT86 03

Pour moi l’idée est excellente : il ne faut jamais oublier ses admirateurs, il faut les mettre en avant, les choyer, leur montrer qu’ils comptent. Et ça, Toyota sait faire. Il s’agissait plus d’une récompense pour la fidélité de ces fans, qu’un vrai voyage de presse ! Et c’était tant mieux, car l’ambiance y était, et très vite, il n’y eut plus de différence entre blogueurs et fans, car c’est bien la passion de l’automobile qui nous réunissait.

BRZ 01

Ce qui m’intéressait moi, c’était bien sûr piloter (bien que je fusse le moins rapide du lot, et un peu brassé l’après midi), mais surtout comprendre d’où venait la GT86. Commercialisée depuis juin 2012, cette petite sportive n’était sûrement pas dès le départ destinée à faire du volume. Cela explique sans doute que Toyota se soit allié avec son compatriote Subaru pour la développer, et qu’on la retrouve sous trois marques distinctes : Toyota GT86, Subaru BRZ et Scion FR-S.

S800 01

Commençons par son nom, GT86 (voire 86 tout court au Japon). C’est bien évidemment une référence au passé que les fans présents au Castellet n’avaient pas manqué : une référence au coupé Corolla Levin, au doux nom de code de AE86 (lire aussi: Toyota AE86) ! Mais si elle tire son nom de cette mythique Toy des années 80, elle puise aussi son inspiration dans le passé glorieux mais confidentiel de Toyota. En ligne de mire, on trouve la S800 (1965, lire aussi: Honda S-Series), et la 2000 GT que conduisit James Bond (1967).

2000 GT 01

Plus qu’une volonté de submerger le marché avec cette petite sportive, on sent l’envie de Toyota de préserver son passé, et la GT86 ressemble à un trait d’union entre deux époques, en attendant peut-être d’investir le créneau du sport plus massivement plus tard. La GT86 fait donc acte de présence, mais elle le fait plutôt bien. Et puis c’est une vraie petite sportive, dont les 200 ch de son 2 litres atmo suffisait amplement (du moins pour mes piètres qualités de pilotes).

AE86

J’avoue cependant avoir été surpris de voir jusqu’où on pouvait la pousser, combien elle tenait la route, et que, malgré mon inexpérience, j’arrivais à soutenir un certain rythme (de plus en plus élevé à chaque session. J’ai surtout été bluffé par les qualités de pilotage de notre encadrant bien sûr, mais de mes acolytes blogueurs ou fans, qui bien plus que moi suivaient la cadence effrénée imprimée par nos instructeurs.

GT 86 05

En résumé, pour 30 000 euros, y’a de quoi se faire plaisir, tout en touchant les mythes Toyota du doigt ! Un joli clin d’oeil que peu de marques se permettent de proposer à un tel tarif et avec une telle efficacité ! Pour la même puissance, comptez 3000 euros de plus chez Peugeot avec le RCZ THP 200 (lire aussi: Peugeot RCZ), quand à Audi, sa TT et seulement 160 ch commence à 34 000 euros. Enfin moi, je dis ça je dis rien hein. Comme disaient les artistes de la Matmut, « c’est vous qui voyez » !

Carjager vous recommande

undefined
Toyota GR86 : la remplaçante
En 2012, Toyota présentait sa toute nouvelle GT86, un petit coupé au look passe-partout mais aux qualités indéniables, qui permettait à moindre frais de se faire plaisir, une voiture passion mais raisonnable malgré tout. Neuf années plus tard, la marque japonaise remet le couvert malgré une fiscalité défavorable, en France en particulier. La petite nouvelle abandonne pourtant ses deux lettres GT pour coller à la nouvelle identité sportive de la marque, Gazoo Racing. Devenue GR86, la petite nouvelle compte bien continuer à sillonner les routes européennes et distiller un peu de plaisir partout où la passion respire encore.
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 24/05/2021
Lire la suite
undefined
Toyota GR Supra A90 : une traîtresse pourtant séduisante
Les fanatiques de voitures sportives japonaises en sont persuadés : cette nouvelle Supra — nom de code A90 — n’est pas une Supra mais juste une BMW rebadgée, et cela ne passe pas. Il faut dire que cette dernière reprend effectivement à peu près tout de sa soeur bavaroise, du châssis au moteur en passant par la boîte de vitesses. Doit-on pour autant blâmer Toyota d’avoir préféré s’allier plutôt que de dépenser sans compter sur un segment de niche, certes porteur d’image, mais pas forcément rentable au regard des investissements demandés ?
PAUL CLÉMENT-COLLIN - 22/07/2020
Lire la suite

Vendre avec CarJager ?