Peugeot 205 Gentry : la 205 des beaux quartiers
Lorsqu’on vous parle d’une petite citadine chic, tendue de cuir, tous ceux de ma générations pensent à la Renault Supercinq Baccara, et encore plus sûrement à la Clio Baccara, qui initièrent le genre à la fin des années 80 et au début des années 90. Bien peu penseront en revanche à la Peugeot 205 Gentry.
Peugeot, grisé par le succès de sa 205 Gti, n’avait pas vu venir le coup et laissa la Supercinq Baccara s’installer sur ce marché. Lorsque la marque sochalienne réagit, il était trop tard, et le réflexe était pris dans les beaux quartiers. Renault enfonça le clou avec la Clio. C’en était fini des tentatives de Peugeot pour rivaliser sur ce créneau.
Pourtant, la 205 Gentry, produite de 1991 à 1994, était pétrie de qualité, bien que disponible uniquement en 3 portes. La ligne de la 205 est toujours aussi réussie, même aujourd’hui. Dans ses deux couleurs spécifiques vert sorento (une sorte de vert anglais) ou beige mayfair, dotée des mêmes artifices de carrosserie que sa sœur Gti, mais plus sobrement intégrés, elle a ce charme discret des gens sûrs de leurs atouts.
Surtout, son équipement est digne des plus grandes (pour l’époque). Le cuir (noir ou beige) est présent partout, et la moquette est épaisse. Rétroviseurs dégivrants, inserts de bois précieux sur les contre-portes, pares-soleil éclairés pour se remaquiller, tout y est. La climatisation, un luxe pour l’époque, est présente elle aussi tout comme le toit ouvrant (tous les deux en option).
Surtout, la 205 Gentry a un moteur. Et quel moteur, tout bonnement celui de la 205 Gti 1,9 litres, dégonflé à 105 ch. Elle n’a pas vocation à être une sportive comme sa sœur, mais elle en a sous le capot. D’ailleurs, elle fut souvent vendue en boîte automatique disponible elle aussi en option.
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