Ferrari Testarossa : "LA" supercar des années 80
Pour être franc, j’ai eu pendant longtemps un poster de la Testarossa dans ma chambre. S’il y a eu une automobile mythique pendant cette décennie 80, c’est bien elle (avec la Lamborghini Countach peut-être, lire aussi : Lambo Countach).
Bien plus que la 308 GTS de Magnum (lire aussi: Magnum), la Testarossa nous aura marqué, comme le prémice des super-sportives qui suivront (Porsche 959, Jaguar XJ220, Ferrari F40, Bugatti EB110 ou McLaren F1) et initieront la recherche de la performance extrême et des mythiques 400 km/h. Surtout, la Testarossa préfigure les Ferrari de l’ère moderne grâce à son dessin si particulier et pourtant si familier que l’on doit au génie de Pininfarina.
Cette ligne basse, puissante mais élégante, ces « coupes-frites » présents de la calandre à l’arrière en passant par les flancs, ce mélange d’angles et de courbes qui laissent penser à une étude poussée en soufflerie, tout est en même temps révolutionnaire et classique, et c’est là le tour de force de Pininfarina : impressionner tout en recueillant l’unanimité.
Son nom rappelle la course et les 24 heures du Mans, mais la Testarossa est bien dédiée à la route. Voiture de course apprivoisée ou GT dévergondée ? Difficile de choisir. Mais le 12 cylindres « Boxer » de 4,9 litres en position centrale arrière est là pour rappeler qu’on n’a pas à faire à une voiture classique : 390 ch à l’époque, ce n’est pas rien, même si la bête pèse quand même ses 1,5 tonnes. Il permet à la Testarossa de flirter avec les 300 km/h.
Produite de 1984 à 1996 (de 1991 à 1996, il s’agit de sa version modernisée 512 TR) à 7700 exemplaires pour un prix frôlant le million de francs, la Testarossa est un véritable succès pour Ferrari. Elle est la voiture des Golden Boys des 80’s et des vedettes de cinéma. Aux Etats-Unis, les américains friands de cabriolets auront droit à des versions découvrables. Pas officiellement, puisqu’une seule Testarossa cabriolet sortira des chaînes de Maranello dans cette configuration (destinée à Gianni Agnelli), mais Pininfarina en produisit plusieurs exemplaires pour le Sultan de Brunei, et surtout le carrossier américain Richard Straman, ou le préparateur allemand Koenig (à la ligne plus discutable). On verra une Testarossa Straman apparaître dans Miami Vice.
Aujourd’hui, vos souvenirs d’enfance sont accessibles pour … DES SOMMES FOLLES, et n’oubliez jamais de rajouter au coût d’achat le coût de l’entretien d’un tel monstre, mais si vous avez les moyens, pourquoi pas ?