Ferrari Mondial : la pépite cachée de Maranello !
Mal aimée des Ferraristes, la Mondial fait pourtant partie de mes italiennes préférées. Sans doute ma propension à aimer les vilains petits canards ! Peut-être aussi parce qu’avec deux enfants, mes priorités vont aussi à l’espace disponible, et que 4 places, ce n’est pas du luxe. Enfin, mais c’est sans doute une question de goût, j’apprécie particulièrement son dessin moins agressif qu’une 308 ou une 328, moins « carré » qu’une Ferrari Testarossa !, ou moins trapu qu’une Ferrari 348 !
Pour moi, la Mondial réunit un certain nombre de qualité : tendue, équilibrée (oui oui) et somme toute plutôt belle, malgré les sarcasmes de certains. N’oublions pas qu’une voiture à 4 places dotée d’un moteur central arrière n’est pas facile à dessiner. Rendons grâce à Pininfarina qui ne s’en tire pas trop mal sur ce coup là. Succédant à la Dino 308 GT4 dessinée par Bertone, il exploite au mieux le dessin des 208/308 GT pour en extrapoler une version 4 places réussie. Pourtant, comme pour la GT4, elle restera le vilain petit canard de la gamme, jugée trop bourgeoise (la faute à son moteur du début), pas assez sportive.
Bien sûr, lorsque la Mondial apparaît en 1980, elle déçoit par son rapport poids puissance : seuls 214 chevaux sortent de son V8, pour un poids approchant les 1500 kg. Il ne s’agit pas d’une sportive, mais d’une 2+2 au prestige Ferrari. Mais les fans, forcément, s’attendait à autre chose de la part de la marque de Maranello. La Mondial 8 sera remplacée en 1982 par la Quattrovalvole, avec 240 chevaux à la clé. De quoi faire taire les critiques les plus insistantes concernant sa « sous-motorisation » (rappelez-vous qu’à l’époque, 240 canassons, ce n’est pas si mal).
La Ferrari Mondial Quattrovalvole produite de 1983 à 1985C’est en 1983 que la Mondial prend toute sa saveur avec une version cabriolet de « toute beauté ». C’est d’ailleurs dans cette configuration qu’elle est la plus désirable. Mieux : en 1985, elle récupère un V8 3,2 litres porté à 270 chevaux, comme sur la 328 GTS qui vient d’être présentée. A partir de 1989, elle recevra le 3,4 litres de 300 chevaux, celui-là même que l’on retrouvera sur la Ferrari 348.
La Ferrari Mondial 3.2, produite de 1985 à 1989Avec enfin des chevaux sous le capot arrière, la Mondial t poursuivra sa carrière jusqu’en 1993. Pas mal non ? Après le galop d’essai qu’était la Dino 308 GT4, la Mondial enfoncera le clou (et clouera le bec de ses détracteurs). Au total, 703 ex de la Mondial 8, 1145 ex de la Quattrovalvole, 629 ex du cabriolet Quattrovalvole, 987 ex de la 3.2, 810 ex de la 3.2 Cabriolet, 840 ex de la Mondial t Coupé, et 1010 ex de la Mondial t Cabriolet, soit 6124 exemplaires en tout !
La Ferrari Mondial T produite de 1989 à 1993Comme son aînée, la Mondial s’est longtemps traînée une côte dérisoire (pour une Ferrari j’entends), mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, la spéculation d’aujourd’hui fait remonter mécaniquement toutes les côtes. C’est donc le moment d’investir dans une Mondial encore abordable mais dont les tarifs remontent inéxorablement. Il va sans dire que les modèles d’après 1982 sont à privilégier, même si la Mondial 8 initiale n’est pas inintéressante (n’attendez pas d’elle d’être une sportive non plus hein!).
La Mondial existait depuis 1982 en coupé (en haiut) et à partir de 1983 en cabriolet (en bas)Si la Mondial reste la plus abordable des Ferrari, n’oubliez pas cependant qu’elle reste une Ferrari, avec un coût d’entretien important. Les premiers modèles n’acceptent que les coûteux Michelin TRX, tandis que chaque pièce vous coûtera un bras ! Pour le reste, quel plaisir de rouler au son du V8 dans le dos, avec femmes et enfants, et pourquoi pas cheveux au vent si le cœur vous en dit. Alors ? Mondial 8, Quattrovalvole, Mondial t, coupé, cabriolet ? Vous avez l’embarras du choix. Sortez le chéquier !