Caisse de lecteur: la Mazda RX8 de Pierre !
Aujourd’hui, un nouvel épisode de « Caisse de lecteur ». Cette fois-ci, c’est Pierre, lecteur assidu de Boîtier Rouge qui nous présente sa superbe Mazda RX8. Une japonaise, dotée d’un moteur rotatif, à la ligne incroyable et aux portes antagonistes, c’est vraiment ce que j’aippelle « l’automobile autrement ». Mais laissons-lui la parole :
Cette voiture c’est une rêve de jeune adulte, j’avais 18 ans quand elle a été présentée à Tokyo et, « wow » ! Entre sa ligne qui m’a tout de suite séduit et son moteur rotatif dont je gardais de lourdes séquelles d’enfance (la faute à une RX-7 pour laquelle je garde toujours un souvenir ému), il était évident qu’un jour j’en aurais une, cependant j’ai eu la mienne presque par accident !
Arrivant à 30 ans, l’heure était venue d’avoir un véhicule un peu plus statutaire respectant un cahier des charges assez simple : 4 vraies places, un coffre permettant de partir en voyage et quelques chevaux sous le capot ! Je m’étais donc orienté vers une Saab 9-5 Aero ou V6t (si ! et même si je survolais déjà Boitier Rouge, je n’avais pas encore prêté attention à la voiture du chef, lire aussi : Saab 9-5 Griffin V6 3.0t) car j’avais envie de rouler différent, à l’image de ma Youngtimer, point de 205 ou Golf, mais une Opel… Kaddett ? non, une Ascona berline deux portes, juste pour cette carrosserie aujourd’hui disparue (et peut-être aussi parce que ma mère en avait une quand j’étais gosse ?) et également car dans la famille, les véhicules décalés sont presque la norme.
Bref, je commence à regarder les annonces pour fixer mon budget. Avec une enveloppe prévue, j’ai de quoi me prendre un modèle en bon état et même de prévoir quelques travaux, mais par curiosité je regarde ce que je peux trouver au même tarif, et là, apparait la RX-8, avec ses courbes voluptueuses, ses 4 portes antagonistes, et son Wankel (lire aussi : Mazda RX8). Exit donc la 9-5, et place à de nouvelles recherches, tant sur l’achat que sur les points forts/faibles de la voiture, comme toutes les japonaises, beaucoup ont été modifiées ou importées avec une traçabilité moyenne, et je ne tiens pas à tomber sur ce genre de « merguez », j’en cherche donc une vendue en France, mais quitte à être chiant… autant se fixer sur la couleur aussi. Mais voilà, le catalogue français offre peu de variété, deux teintes de gris, noir (trop triste pour une telle machine, à mon goût), jaune (euh… non ça va pas être possible), rouge (relativement commun) et ce bleu, peu courant sur la 8. Quitte à rouler différent, autant rouler différent, même au sein de la différence !
C’est ainsi que commence un marathon d’un an, car trouver la combinaison bleu/231ch n’est pas une mince affaire, il y en a eu très peu de vendues en France, et maintenues d’origine…. Encore moins ! Pendant un an les recherches piétinent, et pourtant ce n’est pas faute d’écumer les différents sites de vente, mais rien qui correspond à mes attentes, jusqu’au jour où je trouve une annonce oubliée, au fin fond d’un site européen, je tente, même si je suppose qu’il y a peu de chances qu’elle soit encore disponible, et pourtant si, elle approche de 10 ans, le moteur a été refait à neuf, suite à un arrêt prolongé (et pour un moteur rotatif, c’est la mort), l’allumage aussi, bref les deux points faibles de l’auto ont été remplacés, donc banco !
Et depuis… que dire, le bonheur que fournit ce moteur est incomparable, absolument élastique en usage normal (on croirait presque un moteur électrique) et parfaitement envoutant quand on par chasser le bip (signal sonore annonçant l’entrée dans la zone rouge à 8500 tr/min, rupture à 9500) et toujours sans la moindre vibration mécanique ! Le châssis ad hoc permet de tirer toute la quintessence des 231 chevaux sur piste, l’équipement pléthorique a l’intérieur lui donne un côté GT. En gros une voiture bien plus polyvalente qu’on ne pourrait le croire de prime abord, et les 20000 km faits en moins d’un an avec l’attestent aisément.
En rassemblement d’anciennes et de voitures de sport, il y a toujours quelqu’un pour vous demander de la faire tourner car c’est une mécanique que certains connaissent sur le papier, mais que peu ont réellement approché de visu. C’est également la possibilité de profiter du confort moderne sur les événement d’anciennes à longue distance, elle fait partie des « happy few » acceptées par Peter Auto par exemple, ce qui permet d’accéder à l’enceinte d’éventements comme Spa ou Le Mans Classic.
En un mot comme en cent, une voiture qui permet de faire coïncider raison (enfin presque) et passion au quotidien, par toute distance, tant qu’on possède des actions Total, car le Wankel est gourmand, et ce serait mentir que de le nier.
NDLR: Pierre est un authentique passionné, et il écrit aussi sur l’excellent site News d’Anciennes Les textes de Pierre sur NDA
