BMW M3 Lightweight : futile et totalement indispensable
C’est en 1992 que BMW présenta la version sportive de sa nouvelle série 3 dite « E36 », la fabuleuse M3 dotée d’un 6 en ligne de 3 litres et 286 chevaux. Avec cette nouvelle mouture, BMW s’approchait de la perfection (lire aussi : BMW M3) : aussi performante qu’une Porsche 911, mais bien plus facile à conduire et pour tout dire bien plus efficace, tout en offrant 3 carrosseries (coupé, berline ou cabriolet) !
Pourtant, étant données les diffusions relativement faibles des modèles frappés du M aux Etats-Unis, BMW n’avait pas prévu de la distribuer outre-atlantique, faisant bondir les amateurs de béhème yankees ! Devant la mobilisation des fans, la filiale américaine reconsidéra la question. Après étude de marché, il fut pourtant clair que pour se vendre dans des volumes suffisants, la M3 devait garder un prix contenu aux alentours de 35 000 $ : Impossible à tenir avec un moteur aussi sophistiqué que le S50.
Mais à force de réfléchir, on finit toujours par trouver la solution. BMW étudia donc une version plus simple du S50 qui perdra certaines particularités comme le fameux et coûteux système Vanos. C’est à partir de 1994 que les américains pourront donc goûter aux joies de la M3, tout en perdant au passage 46 chevaux, se contentant de 240 canassons ! Consciente de ce manque de puissance, la firme bavaroise s’était mise en tête de proposer une version plus performante à ses quelques mordus américains sans pour autant changer de moteur (et rester donc dans une gamme de prix correcte).
Comment améliorer les performances sans pour autant augmenter la puissance d’un moteur ? Facile : en perdant du poids ! Bon sang mais c’est bien sûr, « light is right » comme dirait l’ami Colin. Voilà comment est née la BMW M3 Lightweight, aussi appelée CSL. Après 11 modèles de pré-série, paraissait donc en août 1995 la nouvelle dévoreuse de bitume au pays de l’oncle Sam. D’abord prévue pour 85 exemplaires, elle fut produite finalement à 115 exemplaires (soit un total de 126 voitures produites).
Cette M3 Lightweight est intéressante à plus d’un titre. Outre sa rareté, et malgré son déficit de puissance, elle pèse 150 kg de moins qu’une M3 standard, ce qui n’est pas négligeable. Surtout, elle dispose d’amusantes décorations M sur sa peinture blanche, à l’avant gauche et à l’arrière droit (unique choix) et plein de petits détails spécifiques, comme ce spoiler avant agressif confirmant son penchant pour le circuit. De même, elle recevait (en option) l’énorme aileron arrière jusqu’alors réservé aux modèles européens.
Cette M3 particulière n’apporte rien de transcendant par rapport à une M3 européenne, mais croyez-moi, elle fait la différence par rapport aux M3 américaines. Son caractère exclusif et ses caractéristiques particulières la rendent aussi futile qu’indispensable dans une collection typée « Boîtier Rouge ». Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ! Sinon, elle existe en modèle réduit chez l’excellent fabricant Ottomobile !