Alpine A110 Pure et Légende : deux berlinettes, deux ambiances
Puisque, en ce moment, je fais le tour de tout ce que Genève compte de voitures très « BR », il était temps de parler des « nouveautés » du stand Alpine, avant de poursuivre notre visite virtuelle. Après avoir pesté souvent sur la marque pendant sa période de développement, j’avais été totalement séduit en conduisant la nouvelle A110 (lire aussi : l’essai de l’Alpine A110 ). Aujourd’hui, la marque révèle en terre helvétique la gamme qui succédera à la Première Edition dont les 1955 exemplaires sont en cours de production et dont le premier modèle vient d’être livré à Grenoble : l’A110 Pure en entrée de gamme, et l’A110 Légende pour plus de confort.
Certes, l’information n’est pas nouvelle, mais il serait dommage que les premières finitions de l’A110 ne figurent pas dans cet étrange catalogue que finit par devenir Boîtier Rouge. Et même si certains continuent parfois de façon excessive dans le « french bashing » sur les réseaux sociaux, BR fait partie de ceux qui voient avec plaisir Alpine revivre. Car sur le stand, en plus des deux finitions dont nous allons finir par parler, se trouve aussi la déclinaison « compétition » de l’Alpine, dénommée GT4 : en fait la version compétition multimarque de la Cup monomarque (lire aussi : A110 Cup) dont je vous reparlerai plus tard, et qui cette fois développe 330 chevaux, et toujours construite à Bourges, chez Signatech (lire aussi : Signatech).
Mais revenons à notre Pure et à notre légende, la future ossature de la gamme Alpine. De façon intelligente, la marque a décidé d’offrir deux ambiances pour une seule voiture. A l’origine, ni Alpine ni l’A110 ne se présentaient comme luxueuses ou Premium. Même avec l’A310 dans sa version V6, la voiture restait spartiate (lire aussi : A310 V6). Ce n’est qu’avec la GTA que les modèles siglés du A commenceront à véritablement s’embourgeoiser (lire aussi : Alpine V6 GT) jusqu’à devenir orgueilleuse avec l’A610 fatale (lire aussi : Alpine A610).
En haut, l’intérieur de la Pure, en bas celui de la Légende, à vous de choisirOui mais voilà, aujourd’hui, difficile de ne pas proposer une voiture confortable et bien équipée, et c’est ainsi que les équipes marketing d’Alpine ont fait un choix malin. Sans parler de low-cost, même si ce sera la moins chère de la gamme, la Pure se présente comme une version épurée (dépouillée?) respectant l’A110 originelle et conservant les légers sièges Sabelt de la Première Edition. Elle récupère des jantes de « seulement » 17 pouces et reste sous les 1100 kg. Une version que les « puristes » justement préféreront sans doute, d’autant que le prix s’allège lui aussi, avec 54 700 euros (hors malus éco de 860 euros) sur la facture.
Pour ceux qui voudraient tout de même un peu de confort, Alpine propose en revanche la Légende. Si la gueule reste la même, et permet de faire bonne figure, les jantes de 18 pouces feront tout de suite la différence : ici, la recherche du moindre gramme superflu n’est plus l’objectif, et la voiture passe la barre des 1100 kg justement. Les sièges Sabelt laissent place à des assises moins sportives et plus confortables, et au cuir marron du plus bel effet, notamment avec ces surpiqûres bleues parfaitement assorties (un mélange de couleur que j’affectionne particulièrement depuis mon passage au 2ème Régiment de Hussards, mais je m’égare). La sono Focal apporte un petit plus aux mélomanes qui se lasserait du bruit du 4 cylindres dans leur dos, et une caméra de recul permet de palier à l’absence de visibilité arrière. Le tout pour 58 500 euros (hors malus de 860 euros), soit moins de 4000 euros de plus que la Pure.
Les deux voitures partagent toujours, en revanche, le même moteur, le 1.8 Turbo de 252 chevaux largement suffisant, que la voiture fasse plus ou moins des 1100 kg. De nouvelles teintes sont désormais offertes aux futurs acheteurs : blanc « irisé », bleu « tonnerre » et gris « tonnerre ». Pour moi, le choix sera vite fait : j’opterai pour la Légende rien que pour sa sellerie, en gris tonnerre qui rend cette A110 discrète et intrigante à la fois, et je laisserai à qui veut les Porsche, Lotus ou Alfa pourtant bien désirables, mon côté chauvin sans doute !