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Volvo V90 T6 320 ch : l'autoroutière parfaite

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 02/05/2018

J’aime les voitures modernes, comme les voitures anciennes, mais j’affectionne tout particulièrement celles qui sont entre deux âges, difficiles à classer, et si possible originales. Certains les appellent Youngtimers, moi je les appelle plutôt les « bonnes affaires », celles appelées youngtimers rentrant déjà dans une logique de collection aux antipodes des origines du mouvement.

Ainsi, ma voiture « de fonction » est une Saab 9-5 Griffin V6 3.0t qui permet d’accéder au luxe et à la puissance à des tarifs très doux (lire aussi : Saab 9-5 Griffin). Mais à force d’essayer des voitures modernes, je me suis alors demandé quel serait le véhicule correspondant aujourd’hui à ma Saab de 98. C’est en essayant à nouveau (lire aussi : essai S90/V90 D4 et D5) la Volvo V90, dans une configuration T6, que j’ai retrouvé l’équivalent de ma 9-5 !

Lors de ce premier essai, je n’avais pu essayer que les versions diesel D4 (190 ch) et D5 (235 ch), et sur une période assez courte. En empruntant chez Volvo une V90, j’avais cette fois-ci demandé une version essence T6 de 320 chevaux (pour 1816 kg tout de même), mais surtout j’avais prévu une semaine d’essai comprenant un voyage au long cours de près de 1000 kilomètres : rien de tel pour appréhender une voiture, prendre ses marques et apprécier (ou non) une voiture.


Ma tendance à aimer les suédoises se confirmait à nouveau devant la belle : c’est ma came. C’est sobre, plutôt lisse (sans ressembler à la 9-5 NG, c’est la même tendance, lire aussi : Saab 9-5 NG), tout en gardant cette identité Volvo identifiable d’un seul coup d’oeil. Chacun jugera selon ses goûts, mais moi j’adhère totalement. Faut l’avouer : malgré le passage sous pavillon chinois, le style est superbe, et pour tout dire meilleur que les générations précédentes de l’ère Ford.

A l’intérieur, le coup de cœur est encore plus évident. La V90 (tout comme la XC90 dont elle reprend quasiment le même mobilier, lire aussi : Volvo XC90 D5) respire le zen et le bon goût, surtout dans la teinte « caramel » de ma voiture d’essai. Plongé dans un salon luxueux, confortablement installé sur des fauteuils en cuir réglables de partout, chauffant ou aérés, au choix, j’y retrouve le luxe et le confort de ma Griffin, l’équipement multimédia en plus.

Mais ce qui m’intéresse surtout, c’est la conduite (pas autonome donc, je débranche toujours toutes les aides à la conduite, particulièrement sur les Volvo qui s’avèrent bien dotées de ce côté-là). Je me dis qu’avec 320 chevaux sous le capot, elle doit bien donner par rapport aux 200 chevaux de ma Saab et de son V6 turbo. Les 120 chevaux supplémentaires devraient compenser les 300 kg de plus. Et d’une certaine manière c’est vrai, mais je retrouve sur les deux voitures le même caractère : il ne s’agit en aucun cas de sportives, mais d’avaleuses d’autoroutes, avec du couple à tous les étages, et du souffle en toute circonstance : exactement ce que j’attends d’une voiture de ce type. Je ne crache pas sur la puissance brute d’une Lexus GS F par exemple (lire aussi : Lexus GS F), mais pour tous les jours, je ne recherche pas forcément cela.

Avec la V90 T6, l’offre est clairement orientée confort : pour plus de sportivité, il faudra opter pour la T8 et ses 407 chevaux. Certains diront que ne disposer que de 4 cylindres turbo-compressés n’est pas très glamour, ni premium : pour moi, je fais le parallèle avec Saab, qui a bâti sa réputation sur ses moteurs 4 cylindres tout en s’inscrivant dans la mouvance premium justement. Les V6 de l’autre marque suédoise ont toujours été anecdotiques (voilà pourquoi j’aime le mien : c’est un choix original pour une Saab), et même si l’on peut regretter les envoûtant 5 cylindres de la marque de Goteborg, ne boudons pas notre plaisir avec les actuels 4 pattes turbo qui s’avèrent réussis.

A l’occasion de cet essai, j’ai fait un trajet de 1000 km (500 à l’aller, 500 au retour) dans la même journée, entre le Berry et Montauban : « même pas mal », mais surtout « même pas fatigué ». Sur l’A20 descendant vers le Tarn et Garonne, virevoltante et véloce, la V90 s’est comporté comme un excellent mix du confort de la Citroën C5 que j’utilise souvent, et de sa suspension hydraulique (lire aussi : Citroën C5), et de celui de ma fameuse Saab.

Reste le tarif : il faudra débourser un minimum de 59 800 euros pour s’offrir cette T6. Forcément, ça calme, mais après tout, ces voitures sont le plus souvent des voitures de fonctions, ou bien achetées en LLD ou LOA : avec une valeur résiduelle de plus en plus élevées pour les Volvo, la facture s’en retrouve un peu moins douloureuse, ou bien les loyers ! Mais si j’en avais les moyens, si je devais acheter une voiture neuve, alors je crois bien que mon cœur pencherait pour cette V90, digne héritière en version break de ma Saab 9-5 !


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