Toyota JPN Taxi: un cab' à la japonaise
Parmi les voitures So BR se trouvent en bonne place les versions spécifiques dédiées aux taxis. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas précisément. Sans doute mon côté anglophile, et ma mère prof d’anglais qui m’offrait des FX4 en miniature (lire aussi : London Taxi). J’aime bien le côté confidentiel de l’affaire, les marques dédiées comme feue Checker aux USA (lire aussi : Checker) ou Metrocab en Grande Bretagne (lire aussi : Metrocab). Et puis bien souvent, les taxis offrent des possibilités d’invention, et donnent des concept-cars assez sympas (lire aussi : Fiat 850 City Taxi et Alfa Romeo Capsula). Bref, je m’égare, et cette fois-ci, c’est un communiqué de presse de Toyota qui a attiré mon œil, annonçant la présentation au salon de Tokyo du JPN Taxi.
Pas besoin d’être devin pour comprendre la signification du nom de ce modèle spécifique à la profession : JPN comme Japan (oui, ce modèle devrait se limiter au marché intérieur, mais sait-on jamais, le marché londonien pourrait être un débouché intéressant) et Taxi comme son nom l’indique. Ce qui frappe chez un constructeur comme Toyota, c’est qu’il ne néglige aucun marché, et s’offre le luxe de développer un véhicule pour un tout petit volume : les prévisions de vente tournent autour de 1000 exemplaires mensuels soit 12 000 par an. Voilà en gros le potentiel de ce Taxi, présenté actuellement au Salon de Tokyo.
Parlons du look. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas vraiment un canon de beauté, mais le JPN Taxi reste dans la tendance des taxis « spécifiques » « à l’anglaise » et donc « à la japonaise » : profil haut, espace intérieur, et design convivial comme le dit le communiqué de presse, un joli mot pour dire « passe-partout » ! Ce n’est de toute façon pas le point fort de ce taxi qui jouera plutôt sur le confort de conduite (hey, un chauffeur de taxi, ça passe sa journée dans la voiture hein), le confort des passagers, l’accessibilité et la sobriété (du style donc, mais aussi du moteur).
Pour l’accessibilité, un plancher bas et plat, une porte coulissante à l’arrière (mais pas deux), des barres de maintiens ou d’accès, un fauteuil à l’avant pivotant pour les personnes à mobilité réduite, un espace de coffre suffisamment grand pour un fauteuil roulant (et des bagages), et enfin, ce que l’on appelle la « conception universelle » : en gros, faire un truc que ta grand-mère de 90 ans ou qu’un enfant de 5 ans comprendrait illico…
Pour le moteur, point d’électricité ni d’hybride-électrique, pourtant le point fort de Toyota, mais un moteur classique à essence fonctionnant aussi au GPL, une technologie simple qu’on a un peu trop tendance à négliger aujourd’hui, pour une consommation réduite à 5,2 litres au 100 km. Pas mal vu la taille de l’engin.
Alors oui, il ne s’agit pas de l’engin le plus sexy du monde, ni du plus performant, certes, mais voilà, c’est typiquement le genre de véhicule qui passe au travers des radars des rédactions européennes, qui préféreront toujours parler de la dernière voiture hybride ou de la supercar à la puissance inexploitable sur nos routes.
Vive les taxis, vive le bizarre !
Images: Toyota