Porsche 911 « 993 » : la plus belle de toutes !
Parlons Porsche aujourd’hui… Concernant la marque allemande de voitures de sport, j’ai toujours été partagé. Impossible de parler de mauvaises voitures, ni de renier le mythe engendré par la 911, mais allez savoir pourquoi, je n’ai jamais été séduit totalement. Admiratif ? oui ! Consommateur ? Non ! Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Mais que je vais tenter d’expliquer quand même !
Porsche 911 « 993 » : la plus belle de toutes !
Parlons Porsche aujourd’hui… Concernant la marque allemande de voitures de sport, j’ai toujours été partagé. Impossible de parler de mauvaises voitures, ni de renier le mythe engendré par la 911, mais allez savoir pourquoi, je n’ai jamais été séduit totalement. Admiratif ? oui ! Consommateur ? Non ! Il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Mais que je vais tenter d’expliquer quand même !
C’est sans doute mon côté snob : malgré l’incroyable efficacité et la technicité des Porsche, elles restent pour moi des voitures de parvenus. C’est en parti faux, car les connaisseurs me diront qu’il s’agit d’un choix judicieux quand on aime la voiture, a priori de sport. Mais c’est aussi la voiture que les « non-amateurs » achètent pour se pavaner et montrer leur réussite. J’ai donc tendance à leur laisser leurs joujoux pour me concentrer sur des belles moins clinquantes. La diversification de Porsche vers les 4×4 (Cayenne, Macan) ou les berlines (Panamera), pour réussie qu’elle soit, n’a fait que confirmer mon sentiment.
Malgré mon aversion irrationnelle pour Porsche (qui reste toute relative, on m’offre une 911, je la prends avec plaisir), il y a un modèle qui me fait de l’oeil depuis toujours : la Porsche 911 « 993 ». Pour qu’elle soit préservée de mes reproches, et surtout que je la trouve désirable, il fallait des circonstances exceptionnelles. Pour trouver grâce à mes yeux, elle eût le mérite de naître au moment où ma passion automobile est à son paroxysme. En 1993, j’ai tout juste 18 ans, je rêve plus que jamais de belles voitures, et voilà longtemps que les 911 « 964 » ne me font plus vibrer. J’attends de Porsche une révolution pour rénover la 911, un truc couillu qui change un peu la donne, façon 928 (lire aussi : Porche 928).
« Ah ce cul » aurait dit Jean-Pierre Marielle !Porsche prendra pourtant une option plus sage : faire une 911 qui reste une 911, juste un peu plus moderne. Alors que j’attendais un grand chambardement, cette révolution de velours va, contre toute attente me séduire. La faute, essentiellement, à un dessin que je considère encore aujourd’hui comme le plus pur et le plus intéressant des 911, une sorte d’aboutissement. Loin des excès des années 80, type Turbo Look et autres appendices disgracieux, elle atteint la perfection pour un dessin « type 911 ». Bravo à Harm Lagaay, responsable du design Porsche de l’époque.
Ses qualités : une compacité incroyable (du moins à l’oeil), une musculature visible mais discrète, un regard enfin moderne en s’aplatissant un peu, une fluidité des lignes, comme si tout tombait sous le sens, un ADN Porsche mais une réelle modernité, sans tomber dans l’excès de ses sœurs, 996 et consorts, qui tireront la corde un peu trop loin. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si les 911 d’aujourd’hui cherchent (avec une certaine réussite) à retrouver ce sex-appeal qui manquait aux générations précédentes.
Voilà pour les considérations personnelles. Plus sérieusement, la 993 hérite surtout beaucoup de la mythique 959 (nous y viendrons) : son museau s’en inspire, mais surtout elle récupère le même train arrière multibras. Elle reste cependant une vraie Porsche, avec un flat Six refroidi par air (la dernière), de 3,6 litres de cylindrée et 272 chevaux (285 chevaux à partir de 1996, grâce au système Varioram) dans sa version Carrera la plus courante, le tout accouplé à une boîte 6 vitesses. Et je ne vous parle même pas de sa version turbo, dotée d’un aileron un peu disgracieux (mais qui participe à son charme) développant quant à elle 408 chevaux (j’y reviendrais, mais pour mémoire, c’est l’équivalent d’une Venturi 400 GT, lire aussi : Venturi 400 GT). Sans compter les 993 dotée du fameux kit X51 augmentant la puissance (là encore, j’en ferai un article spécifique). Bien entendu, les versions 4 roues motrices, cabriolet ou targa (en fait un toit en verre) sont disponibles !
La Turbo coiffe la gamme 993 !La 993 garde pour elle le charme et l’exigence des anciennes 911, tout en gagnant en efficacité et en style. Encore exigeante, elle devient plus sécurisante, sans pour autant devenir fade. Si mon analyse peut paraître totalement subjective, il semblerait que les faits me donnent raison : la côte de la 993 s’emballe, et pour trouver une Porsche abordable, il vaut sans doute mieux se tourner vers la Porsche 911 type 996. Il faut dire que la 993, avec son moteur refroidi par air, est désormais considérée comme la dernière « vraie » 911. Il faut croire aussi que son dessin ne laisse pas insensible les amateurs, et que je ne suis pas le seul à lui trouver un physique totalement à mon goût.
Produite entre 1993 et 1998 à 68 881 exemplaires, la Porsche 993 n’est pas rare, mais elle coûte cher. Cependant, elle a pour elle une incroyable fiabilité (qui compensera le coût des pièces en cas de pépin). Moi très franchement, si j’en avais les moyens, je crois qu’elle ferait partie de ma collection (qui reste virtuelle pour l’instant).