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Mega Track : de la voiturette à la supercar

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 28/04/2014

Aixam est à l’origine un constructeur de ce que l’on appelle des « voiturettes », ces voitures sans permis de très faible cylindrée dont la France s’est fait un spécialiste. Ses succès sur ce micro-marché automobile donne des idées à son PDG, Georges Blain, qui aspire à devenir un vrai constructeur de vraies automobiles.

Aussi, il créé en 1992 la marque Méga, dédiée à la production d’une héritière de la Méhari (la Club et sa version utilitaire Ranch, lire aussi: Mega Club et Ranch). Mais pour se débarrasser d’une image peu flatteuse de fabricant de voiturettes, Méga s’attache à démontrer son savoir faire en présentant ce qui ne sera pas qu’un concept, mais aussi un véhicule de la gamme : la Méga Track.

Avec la Track, Méga frappe fort. Plutôt que créer une sportive « classique », Méga propose un engin hors norme, énorme, tout terrain et motorisé par un V12 Mercedes de 408 ch (celui équipant la S600). La Track est un engin formidable, sorte de croisement entre la Lamborghini LM002 (lire aussi: Lamborghini LM002) et la Countach, mais proposé au tarif prohibitif de 2 millions de francs à l’époque. Elle permet des performances ahurissantes y compris hors des routes bitumées.

Pour ce prix là, la Track propose 4 places, un équipement digne des plus luxueuses (avec une caméra de recul car la visibilité arrière est quasiment nulle), une vitesse de pointe de 250 km/h malgré les deux tonnes de la bête, et une consommation gargantuesque (20 litres au minimum, 40 en ville).

Comme on peut l’imaginer, la Track sera un échec commercial et seulement 5 à 6 exemplaires (certaines sources parlent de 7) furent vendus entre 1992 et 2000. Il faut dire que malgré les succès de la marque avec ses Club dans le Trophée Andros, sa réputation est inexistante. Méga se rabattra rapidement sur l’idée d’une sportive plus classique en rachetant la marque monégasque Monte Carlo (lire aussi: Mega Monte Carlo).

Aujourd’hui, difficile de dire où sont ces Track, mais il est sûr qu’une au moins roule encore, immatriculée en Autriche et circulant à Monaco, dont voici une petite vidéo.

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