Max Roadster : une AX recarrossée à la sauce hollandaise
En 1986, Kick Design, un bureau d’ingénierie hollandais, inventait dans le plus pur style des kit cars à carrosserie composite la fameuse Max : une voiture qui, malgré une production confidentielle, allait marquer une génération d’amateurs de 205 et d’AX : un roadster dans la plus pure veine des années 80 !
Certains ont rêvé la Citroën AX dans une version cabriolet, comme les portugais de AG Engineering (lire aussi : Citroën AX BB Cabrio), d’autres reprenaient l’étude de Kick Design à son compte, sous le nom de Max Motors, pour proposer à une clientèle particulière un petit roadster léger, compact et fun : la Max. A l’origine, Kick Design voulait montrer ses capacités de création, d’ingénierie et sa maîtrise des carrosseries « plastiques ». Dans son escarcelle, le projet d’une petite voiture déclinable en coupé, cabriolet, roadster et même pick-up.
Il ne s’agissait que d’une étude de style, mais assez facilement industrialisable grâce au polyester d’un côté, et à l’emploi de pièces issues de la grande série : châssis, moteur et boîte d’AX GT (lire aussi : Citroën AX), avec le 1.4 TU3S de 85 chevaux, feux arrières de 405 et tant de petits détails.
Entre 1985 et 1989, Kick Design va faire évoluer son petit roadster, avec 5 prototypes construits dans ses ateliers de Hemond, aux Pays-Bas. Dénommé Max, il va donner naissance à une société dédié à la production en série, Max Motors. A l’instar des petits constructeurs anglais comme Quantum (lire aussi : Quantum H4) ou plus tard le constructeur belge Minari (voir ici : le club des propriétaires de Minari en Angleterre), Max Motors ambitionnait d’écouler une centaine de Roadster par an.
Après tout, en pleine période du tuning, et de l’originalité automobile, il semblait tout à fait possible d’obtenir un petit succès. Pourtant, la mayonnaise ne prendra pas. La Max restera figée dans les pages de « Toutes les voitures du Monde » jusqu’en 1993, date à laquelle la société sera déclarée en faillite.
Max Motors n’aura pas réussi à produire plus de 17 exemplaires, les 5 prototypes compris. La faute à un design moins réussi en vrai que sur papier, et surtout à un prix prohibitif pour une toute petite sportive de 85 chevaux et 190 km/h de vitesse de pointe : l’équivalent de 20 000 euros aujourd’hui.
Il se trouve que le proto n°1 est à vendre aujourd’hui aux enchères. Estimé entre 17 et 22 000 euros (soit son prix de vente à l’époque), il s’adresse aux vrais amateurs de raretés, de trucs roulants bizarres et typiques de la fin des années 80 et du début des années 90. Alors ? Tentés ?
Le proto n°1 est à vendre ici : Max Roadster à vendre