Honda Beat : la kei car au moteur chantant et aux lignes italiennes !
Au début des années 90, les constructeurs japonais se sont fait une spécialité (souvent réservée au marché intérieur) des petites Kei cars (pléonasme) reconnaissable à leurs plaques d’immatriculation noires et jaunes, et parfois déguisée en roadsters ! Je vous avais parlé de la Suzuki Cappuccino ou de la Daihatsu Copen. Aujourd’hui, c’est la Honda Beat que je mets à l’honneur.
Contrairement à ses concurrentes, la Beat ne met pas en avant un style rétro, mais résolument moderne et tout à fait dans la lignée de la NSX ! Ce qu’on sait peu, c’est que sa ligne n’est pas vraiment japonaise, mais européenne puisqu’elle est due à Pininfarina ! Si le concept d’un roadster 2 places à l’anglaise dans un format de kei car est respecté, la Beat ne ressemble à aucune autre. Pareil sous le capot : alors que ses concurrentes usent d’un turbo pour booster leurs petits moteurs, la Beat reste atmosphérique.
Cela n’empêche pas son petit 3 cylindres central arrière de 656 cm3 de développer 64 chevaux, et d’offrir tout le plaisir d’un moteur Honda au conducteur. En effet, le constructeur japonais propose un moteur chantant, montant très haut dans les tours (zone rouge à 8500 tr/mn, et puissance max à 8100). Bien sûr, comme toutes les kei cars, elle est limitée en vitesse maxi (135 km/h).
La Beat est la dernière Honda validée par le fondateur de la marque japonaise, Soichiro Honda. Sa production démarrera en mai 1991, tandis que Soichiro nous quittait en août de la même année. Elle sera fabriquée jusqu’en 1996, mais c’est véritablement la première année qu’elle se vendra le plus (environ 20 000 ex sur un total de 33 635 exemplaires vendus). C’est le problème de ce genre de voitures : très à la mode, elles deviennent vite démodées !
La Beat aura eu droit à deux phases, la première (PP1-100) restant très proche de la deuxième (PP1-110) malgré quelques changements mineurs. Exclusivement construite en conduite à droite, elle sera sporadiquement exportée vers des pays comme l’Angleterre par des amateurs fortunés ou passionnés, ce qui fait qu’on peut en trouver en occasion en Europe. La grande difficulté sera d’une part d’en trouver une, et d’autre part, comme d’habitude, de l’homologuer (à moins de disposer d’une adresse de complaisance à Londres).
Comptez tout de même plus de 10 000 euros pour dégoter la perle rare. C’est un poil chérot, mais c’est le prix de l’originalité. En outre, elle coûte bien moins cher qu’une NSX, tout en permettant de goûter au moteur central, au look 90’s, et aux moteurs haut perchés, tout en étant à l’aise en zone urbaine. Et je ne vous parle même pas de la sympathie que vous susciterez au volant de ce petit roadster typiquement japonais !!