Hindustan Ambassador : toute l'Inde dans une voiture
Il est amusant de voir comme un modèle peut traverser le temps, comme imperméable à tout changement. C’est le cas de l’Hindustan Ambassador, dont la production commença en Inde en 1958, et continue, contre toute attente, encore aujourd’hui, malgré la concurrence de véhicules plus modernes. Son dernier avatar s’appelle d’ailleurs « Encore », comme quoi les indiens en redemandent.
Après avoir signé un accord de partenariat avec la marque Morris (qui fait alors partie du groupe Nuffield, qui possède aussi MG ou Riley), le conglomérat indien Hindustan (présent dans à peu près tous les secteurs possibles) lance sa marque automobile en produisant l’Oxford lancé en 1954.
Si l’Oxford cesse d’être produite en Grande Bretagne en 1959, elle poursuit sa carrière sous le nom d’Ambassador en Inde. Mieux, elle va personnifier l’automobile indienne, à tel point qu’Hindustan n’arrivera jamais vraiment à exister hors de l’Ambassador, qui va notamment séduire des flottes entières de taxis, les administrations, et les classes moyennes indiennes.
Pourtant, Hindustan tenta de se diversifier en lançant un nouveau modèle, la Contessa, en 1984 (lire aussi : Hindustan Contessa). Basée sur une Vauxhall Victor (lancée en 1972 en Grande Bretagne), elle survivra à côté de l’Ambassador sans jamais réussir à détrôner sa sœur aînée.
Hindustan est un nain, comparé à ses compatriotes Tata, ou Maruti, mais continue à produire cahin caha entre 15 et 20 000 exemplaires par an. Mais aucun de ses concurrents n’a réussi à incarner l’automobile indienne comme l’Ambassador. Peugeot se servira d’ailleurs avec humour de l’antique Hindustan pour promouvoir sa 206 dans ce spot publicitaire très réussi dont tout le monde se souvient.
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Enfin, sachez que Hindustan est tombé, en 2017, dans le giron de PSA : Peugeot s’offre l’Ambassador