Ford Thundebird 2002 : le parfum des fifties !
A la fin des années 90 et au début des années 2000, l’heure était à la nostalgie automobile : Volkswagen New Beetle en 1998 (nous y viendrons), Plymouth Prowler en 1997 (lire aussi : Plymouth Prowler) ou New Mini en 2001, autant de voitures évoquant le passé, et rencontrant un certain succès. Il n’en fallait pas plus pour que les marketeurs de chez Ford USA ne flairent le bon filon.
Dans cette logique lucrative (financièrement mais aussi en terme d’image), la FoMoCo décide de se lancer elle aussi dans le « revival », et présente en 2000 un concept car revisitant la Ford Thunderbird (plus connue sous le nom de T Bird) produite entre 1955 et 1957. Ce concept était suffisamment séduisant pour qu’une mise en production soit envisagée. Elle commencera à partir de 2002.
Respectant le cahier des charges, les designers de Ford proposent un roadster, strict deux places malgré sa taille imposante. Un hard top à hublot, inspiré lui aussi des années 50, est vendu en option (il sera offert de série à partir de 2004), tandis qu’un V8 de 3,9 litres et 252 chevaux (il passera à 280 chevaux en 2003) se retrouve sous le capot pour tenter de propulser les 1678 kilos de la belle. Autant dire que la T Bird est une authentique américaine, faite pour cruiser plutôt que vraie sportive.
Si le physique de la T Bird 2002 est une évocation très claire de la T Bird de 1955, elle n’en reste pas moins une voiture moderne, réalisée sur la base de la Lincoln LS (la plate-forme DEW98, qui sera utilisée aussi par Jaguar pour sa S-Type, mais aussi pour sa XF!), et dotée de tous les éléments de sécurité et de confort d’une voiture moderne.
Malgré un bon démarrage en 2002, avec 31 121 exemplaires vendus, le soufflet retomba vite à 14 506 exemplaires en 2003, 12 671 ex en 2004 et seulement 9220 ex en 2005, année qui marquera la fin de la production de la New Thunderbird. Pas pratique (stricte deux place), qualité de fabrication perfectible (assemblage, peinture, problèmes électrique), elle pêchait aussi par une imperméabilité toute relative. Autant de petits défauts qui mis bout à bout déçurent la clientèle.
Elle reste cependant un bel exemple de cette mouvance néo-rétro des années 2000, plutôt jolie, et typiquement américaine. De quoi rouler avec une voiture qui a de l’allure, sans les risques des anciennes (malgré les petits défauts cités plus haut). Quelques exemplaires ont été importés en Europe par les spécialistes de l’auto américaine.