Fiat-Chrysler relance Alfa et laisse tomber Lancia
Mardi 6 mai, c’était la grande présentation du plan stratégique du groupe Fiat Chrysler. Des rumeurs circulaient depuis longtemps sur la relance de la marque Alfa Roméo (lire : Alfa Romeo voit l’avenir en rouge) et sur la petite mort de Lancia (lire : Lancia sent le sapin !). Certaines ont été confirmées mardi par Sergio Marchione himself, le boss du groupe italo-américain.
Première information : les efforts du plan stratégique se porteront essentiellement sur Alfa Roméo, qui devra quintupler ses ventes d’ici 2018. Pour cela, Fiat-Chrysler Automobiles (FCA) compte investir 5 milliards d’euros pour le lancement de 8 modèles : les déclinaisons break et berline de la Giulia, une nouvelle Alfetta (berline et break), un cabriolet, et deux SUV. En revanche, il n’a pas été confirmé qu’Alfa piocherait chez Ferrari ses prochains moteurs haut de gamme.
Grâce (entre autres) à la Renegade, Jeep a l’objectif de doubler ses ventes.Chrysler et Jeep ne seront pas oubliés dans ce vaste plan d’investissement (55 milliards d’euros au total) et auront pour objectif de doubler de taille, et Fiat prévoit une hausse de 50 % de ses ventes d’ici 2018. Du côté des marques de luxe du groupe, Ferrari restera sur sa ligne d’une production limitée à 7000 exemplaires, tandis que Maserati continuera à développer sa gamme et ses ventes avec le lancement du SUV Levante en 2015, puis de l’Alfieri en 2016.
Maserati continuera à développer sa gamme, avec notamment son SUV LevanteMais il n’y a pas que des bonnes nouvelles : la réorganisation du groupe fait des victimes. Ainsi SRT, qui était devenue la marque sportive de Chrysler, disparaît. C’est Dodge qui aura désormais l’étiquette sportive sur les marchés américains, et réintègre dans sa gamme la Viper.
La Viper récupère son blason Dodge, et SRT disparaît en tant que marque.Enfin, reste l’avenir de Lancia. Il faut savoir lire entre les lignes de ce nouveau plan stratégique pour comprendre que la marque centenaire va se recentrer uniquement sur le marché italien grâce à une « réorganisation cohérente du réseau » pour mieux répondre aux « attentes du marché italien ». Ce recentrage sur le marché transalpin n’est pas vraiment bon signe quand à l’avenir de Lancia, et laisse augurer une mort discrète à moyen terme. Aucun investissement ni nouveau modèle annoncé au milieu d’un si ambitieux plan d’investissement sonne comme une sortie de route prochaine.