YOUNGTIMERS
DE CLERCQ
FRANÇAISE
ROADSTER

De Clercq P47A : Morgan à la française !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 04/09/2015

Ah Provins, belle ville médiévale de Seine et Marne ! Je me souviens encore parfaitement du premier jour où j’y ai mis les pieds, en octobre 1999, prêt à sacrifier une année de ma vie pour la Nation. Déjà fan de bagnoles, je n’allais pourtant y rencontrer que des P4, des VAB, des TRM, des 10RC, et, grand luxe, une Renault 19 Chamade (avec chauffeur, la classe). Je connaissais la marque De Clercq pour lire assidûment depuis tant d’années les Hors Série Salon de l’Auto-Journal, mais je n’avais pas tilté qu’à l’endroit même où j’allais vivre pendant un an, sévissait ce petit constructeur atypique.

La De Clercq P47A, pas mal non ?La De Clercq P47A, pas mal non ?

Car c’est bien à Provins que Benoît de Clercq s’est installé pour produire la P47A, un roadster « confidentiel » comme le site internet de la marque le présente. C’est un authentique passionné d’automobile qui se lance à l’époque, mais aussi d’aéronautique : la P47A tire son nom du célèbre avion de la seconde guerre mondiale, le P47D Thunderbolt. Ce n’est pas le premier à se lancer dans une production de « passionnés »: De La Chapelle l’avait fait avant lui (lire aussi: De La Chapelle Stimula Type 55).

P47A 01

L’idée est simple : proposer un roadster français (mais fortement inspiré des roadsters anglais avouons-le), rétro à souhait, mais moderne de conception. Au cœur de la bête, on trouve un 1,8 litres Ford Zetec de 136 chevaux, tandis que le capot est en aluminium. Le châssis est fait maison, et la finition se veut haut de gamme avec cuir, boiseries et alumium là encore.

L'intérieur luxueux de la De Clercq P47AL’intérieur luxueux de la De Clercq P47A

Auto-Rétro s’était penché sur le cas de la P47A en 2003, en l’opposant à une Morgan. Le résultat était sans appel, avec une large victoire pour la française. Comme quoi ! Sans capitaux, et presque seul, il faut avoir une énorme envie pour créer sa propre marque automobile (ou être un peu mégalo, au choix), et Benoît de Clercq a su s’imposer, du moins en termes d’image. Côté production, j’avoue ne pas avoir trouvé les chiffres réels, ni avoir eu le temps ces dernier jours de contacter le constructeur directement. Mais si De Clercq lui-même parle d’une diffusion confidentielle, on peut imaginer que seule une poignée de P47A a effectivement été livrée.

La De Clrcq à ses débuts, dans le garage du fondateur en 1991La De Clercq à ses débuts, dans le garage du fondateur en 1991

Au début des années 2000, De Clercq évoque le lancement d’une P47B, version encore améliorée de la P47A, et même une P38A (toujours une référence à l’aéronautique, ici le P38 Lightning), version très sportive, sans que ces projets n’aboutissent. En 2006, Benoît de Clercq semble jeter l’éponge, proposant sur son propre site internet la vente de l’outillage et des droits de la P47A. Mais finalement (par manque de candidats ?), De Clercq en conservera la propriété, et abandonnera cette idée.

Aujourd’hui, la marque existe toujours, mais se concentre sur d’autres réalisations, et notamment des objets de décoration liés à l’automobile ou à l’aviation (sculpture, lampes ou poignées de porte). Mais en visitant le site de l’entreprise, on sent que la passion de l’automobile : la P47A y est toujours présentée comme un produit phare, tandis qu’un autre projet, la P51A, est mis en avant.

Le très séduisant projet De Clercq P51 ALe très séduisant projet De Clercq P51 A

A la vue des images proposées par De Clercq, la P51A, qui s’inspire cette fois-ci stylistiquement aussi du P51D Mustang, on ne peut que regretter qu’un tel roadster ne soit pas produit en série. Manque de temps, de moyens ou d’image ? Qui sait ! Cependant, on se prend à rêver d’une De Clercq P51A de série, prête à en découdre à nouveau avec Morgan, et à porter haut et fort les couleurs de l’automobile française.

De Clercq P51 A dans sa version agressiveDe Clercq P51 A dans sa version agressive

N’hésitez pas à aller jeter un œil au site de la marque : http://www.de-clercq.com/

Et pourquoi pas, proposer à Benoît de Clercq de financer la production : il a déjà prouvé qu’il était capable de construire une auto désirable non ?

Images : IMCDB.org, De Clercq, Allcarindex

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