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Caisses de lecteur: les Volvo V70 D5 185 AWD et XC70 D5 215 de Matthieu !

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 25/06/2016

Quant Matthieu m’a contacté pour parler de ses deux suédoises, j’ai tout de suite accepté. D’une part parce que j’ai une tendance à aimer les voitures scandinaves, mais aussi parce que je trouve les récentes Volvo plutôt méconnues. Il m’a donc semblé logique de partager avec vous ce témoignage portant sur deux modèles Volvo, la V70 D5 185 AWD et la XC70 D5 215… La parole est à Matthieu:

Appréciant comme Paul les belles berlines suédoises et n’ayant jamais vu de comparatif entre deux voitures chères à mon cœur, je vais vous présenter mon ancien véhicule, un Volvo V70 D5 185cv AWD de 2009 que j’ai conservé pendant quatre ans et 120 000km et mon actuel XC 70 D5 215 AWD de 2015.

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En introduction, un aquaplanning avec une Mégane de fonction dont les conséquences auraient pu être funestes, m’a fait prendre la décision d’investir dans un véhicule qui offrirait de réelles qualités routières et de sécurité passive. Saabiste dans l’âme, ma tentation était grande d’acquérir une SAAB 9-3X TTID, voiture au look ravageur que j’avais eu entre les mains le temps d’un weekend. Toutefois, à cette époque, SAAB entrait dans sa phase Spyker et la raison me fit me tourner vers la deuxième marque que j’appréciais beaucoup : Volvo. Mon rêve était d’acquérir un XC70, mais le prix à l’époque et le V70 D5 AWD que le concessionnaire me proposait me fit raison garder.

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Le V70 répondait exactement à mes attentes (qualités de grande routière, sécurité, traction intégrale, confort et la soute à bagages) et j’ai rapidement procédé à l’acquisition.4 ans et 120 000km plus loin, l’opportunité d’acquérir un XC70 se présentât et je pris possession d’un magnifique XC70 D5 215 Summum, véhicule de direction (6 mois et 7000km). Rentré récemment d’expatriation en Hongrie, je parcours depuis plusieurs années l’Europe, en moyenne 30 000km/an par tous les temps, aussi bien sur les routes de montagne enneigées autrichiennes que sur des routes côtières sinueuses croates ou les Autobahn allemandes rectilignes (et illimitées…).

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Rentrons dans le détail. A l’extérieur, j’ai une petite préférence pour le look baroudeur du XC, mais le design du V70 est également réellement réussi. L’équilibre des volumes, les « épaules », les feux arrières, la face avant expressive assurent à ces deux voitures un look statutaire ni prétentieux, ni anonyme. A l’intérieur, les deux véhicules sont rigoureusement identiques. Toutefois, le V70 MY2009 possédait la console centrale flottante dont l’aspect était très « plastique », même si celui-ci était de bonne qualité. Le XC a la dernière version plus arrondie et chromée avec GPS intégré sur le haut de la console. Il n’y a pas photo, cette planche de bord est beaucoup plus réussie que sur le modèle antérieur. Les boutons de la console centrale sont ergonomiques, les fonctions utiles facilement accessibles, les autres sont à chercher dans les menus de l’ordinateur de bord. Ce dernier est logique et très facile d’utilisation.

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En revanche, même défaut pour les deux : les boutons d’ouverture du coffre, trappe à essence, antibrouillards sont cachés sur la gauche du tableau de bord sous le volant. Difficile de les actionner sans quitter les yeux de la route. La lisibilité des compteurs (traditionnels sur le V et digitaux sur le XC) est très bonne, le design est très agréable et la luminosité ne fatigue pas lors des longues étapes. Surprenant, sur le V, il n’y avait pas d’indicateur de température. Détail corrigé sur la version digitale. Le choix des ambiances est également un petit plus agréable. Le cruise control, piloté au volant, est pratique et simple à utiliser. A bord, la qualité des sièges, le système audio digne d’un auditorium font qu’on peut sans ciller envisager de parcourir 1000km sans le moindre étirement à l’arrivée. Un petit bémol, le cuir est un peu glissant ce qui peut se révéler inconfortable sur des routes sinueuses à vitesse élevée. En revanche, sur autoroute, le confort est royal.

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La finition ne soulève aucune critique. Le coffre est très pratique : plancher parfaitement plat sièges rabattus, encadré de deux rails d’arrimage avec crochets, rangement sous plancher et séparateur. En revanche, tout détail d’aménagement pratique (grille, tapis, crochets d’arrimage, sangles…) appartiennent à une longue liste d’accessoires particulièrement couteux. Le V70 est plus silencieux que le XC70, probablement en raison des rétroviseurs plus gros sur ce dernier. A ce titre, ma préférence va pour le V70. Les suspensions du XC sont un peu plus souples, typées 4×4, et il a tendance à pomper sur route sinueuse. Le V70 se révèle donc un peu plus confortable. Les deux font montre d’une motricité parfaite et très sécurisante même en descendant les épingles à cheveux enneigées d’une station de ski, sous réserve bien sûr d’avoir des pneus hiver. Quelques égarements sur des chemins boueux m’ont également démontré que, sans être des 4×4 de franchissement, les deux véhicules permettent de se tirer d’un mauvais pas sans requérir l’aide d’un agriculteur serviable. Bon point pour le Hill Descent Control du XC70, très efficace.

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Le D5 a un rugissement rauque très agréable dès que l’on monte dans les tours. Sinon il se fait vite oublier, même à grande vitesse (un peu moins sur le XC), il n’est donc jamais nécessaire d’élever la voix. Le D5 185 est plutôt creux à bas régime (<2000tours) alors que le D5 215 se révèle beaucoup plus linéaire et disponible. Dans tous les cas, dépasser à 90km/h en 6e est une formalité mais les plus audacieux qui feront tomber 2 rapports auront la joie d’être collés au fond de leur siège dans des reprises dignes d’une GTI. La gestion de boîte Geartronic du XC est à mon avis le plus gros défaut de ce véhicule : elle ne rétrograde pas. Je ne l’utilise donc quasiment qu’en mode séquentiel. En revanche, la boite méca du V70 était très agréable et je ne vois pas vraiment l’intérêt de passer en automatique. Côté consommation, la différence est importante. Le V70 demande environ 7.8l aux 100, raisonnable pour un véhicule puissant et à transmission intégrale. En revanche, difficile de tomber sous la barre des 9l avec le XC70. J’avoue que ce point m’a un peu déçu, le D5 215 étant de cartographie plus récente que le 185, je m’attendais au contraire à une consommation identique voire inférieure. 5 cm de garde au sol supplémentaires et la boîte auto ont un effet plus que sensible sur l’appétit de ce dernier.

Les suédoises, comme ce XC70, sont habituées à la neige !Les suédoises, comme ce XC70, sont habituées à la neige !

Ayant souvent l’occasion de rouler sous les cieux cléments Allemands, les V70 et XC70 y font montre d’une endurance hors pair à plus de 200km/h sur des dizaines de kilomètres. Même à ce rythme, le freinage répond présent et sait être mordant au besoin. Un écart sur autoroute pour éviter une voiture qui déboitait m’a convaincu de la qualité de la sécurité passive. Suite à un vif coup de volant, le V70 a entamé un dérapage corrigé en un clin d’œil par la fée électronique. De même pour le freinage automatique City Safety du XC. Bluffant… En conclusion, deux véhicules très proches mais avec une personnalité marquée. Si choisir le V70 est plus rationnel, le look ravageur du XC70 excuse des qualités routières en léger retrait et sa consommation. L’alternative avec les marques allemandes est crédible. Le V90 sera très probablement mon prochain véhicule, Volvo for life !


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