Alpine : une Vision en attendant l'A120 !
Alpine n’en finit plus de renaître de ses cendres ! Après les péripéties du début avec Caterham (lire aussi : Alpine et Caterham divorcent) qui retardèrent le projet, après le départ de Carlos Tavares pour prendre la présidence de PSA, lui qui portait le projet à bout de bras, et après la présentation en juin dernier de l’Alpine Célébration (lire aussi : Alpine Célébration), voici l’heure de l’Alpine Vision, qui préfigure à 90 % l’Alpine A120 qui sera dévoilée en fin d’année, et du grand chambardement chez Alpine, puisque Bernard Ollivier rétrograde au poste de directeur général adjoint pour laisser sa place de DG à Michael van der Sande, actuel directeur marketing du Groupe Renault.
Si l’Alpine Vision est aujourd’hui présentée en grande pompe à Monaco, au milieu d’un rassemblement de presque 100 berlinettes A110, elle donne sérieusement l’impression d’être un os à ronger en attendant. Mon dieu que cette renaissance est longue. Pire, qu’elle semble douloureuse depuis 5 ans.
Je ne veux pas faire partie de ceux qui chipotent sur cette nouvelle Alpine : en tant que fan de la marque diéppoise, je ne peux que me réjouir de son retour sur le devant de la scène. Et la Vision (qui reste très proche de la Célébration) n’est pas du tout moche, bien au contraire. Disons qu’elle reste le cul entre deux chaises, entre néo-rétro et modernisme, sans réussir à trancher : elle est en fait la parfaite représentation de ce que l’on ressent depuis la genèse de cette voiture, entre volonté et hésitation, comme si Alpine était une épineuse question pour Renault depuis la première mort de la marque en 1995 (lire aussi : Alpine A610).
Au menu de cette Vision, future « A120 » : un 4 cylindres turbo (puissance non précisée) en position incertaine (avant ? arrière ?) permettant un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes ; une ligne « déjà vue » soit chez Interlagos (lire aussi : Willys Interlagos AW380) soit avec la Célébration. En fait, rien de nouveau sous le (timide) soleil de Monaco !
Ne boudons pas notre plaisir malgré tout : une Alpine qui renaît, c’est l’espoir d’un futur un peu plus rose pour la marque jusque là cantonnée au monde de la collection et des nostalgiques. Plusieurs questions se posent désormais : quelle sera la suite ? On parle d’un SUV, mais aussi d’une « marque ombrelle » pour des déclinaisons sportives de modèles Renault. Quid de Renault Sport ? Va-t-on vers un vrai renouveau, avec des moyens, une gamme cohérente et des ambitions, ou se dirige-t-on seulement vers un coup marketing à durée limitée ? Autant de questions auxquelles Renault ne répond toujours pas, préférant décliner à l’infini son concept tout en distillant très peu d’informations sur sa stratégie.
Affaire à suivre !
Deux vidéos signées Renault: