Citroën CX GTI Turbo : l’avion de chasse !
Lorsque j’évoque la CX GTI Turbo avec mon oncle (et cette conversation a encore eu lieu il n’y a pas deux semaines), j’obtiens toujours la réponse suivante « un avion de chasse je te dis » lancée tel un réflexe. Comme si 25 ans après, il n’en revenait toujours pas des performances de cette voiture, et je dois dire que pour avoir fait de nombreux voyages du Berry à Paris, je partage tout à fait cette impression.
Citroën CX GTI Turbo : un avion de chasse !
Lorsque j’évoque la CX GTI Turbo avec mon oncle (et cette conversation a encore eu lieu il n’y a pas deux semaines), j’obtiens toujours la réponse suivante « un avion de chasse je te dis » lancée tel un réflexe. Comme si 25 ans après, il n’en revenait toujours pas des performances de cette voiture, et je dois dire que pour avoir fait de nombreux voyages du Berry à Paris, je partage tout à fait cette impression.
Citroën CX GTI Turbo : un véhicule prometteur
Si je n’étais pas derrière le volant, j’ai encore en tête cette impression de tapis volant véloce et puissant, la suspension hydraulique donnant autant l’impression de coller la voiture à la route dans les virages, que de décoller sur les bosses (tout en sentant bien que si la caisse s’envolait, les roues, elles, restaient bien campées sur la route). Sa ligne fluide, à peine alourdie par les rajouts en plastiques des années 80 lui donnant d’ailleurs un air très sportif, sa silhouette unique en son genre (encore aujourd’hui, la CX paraît intemporelle, bien plus qu’une DS très typée année 60), et ses originalités très Citroën à l’intérieur. Bien que le pèse personne ait disparu du tableau de bord, l’ensemble ressemblait furieusement à un cockpit, et le modèle de mon oncle disposait même d’une lampe « de poche » au bout d’un caoutchouc torsadé me donnant l’impression d’une radio de police.
Ces souvenirs sont la confirmation que la CX, née avec des moteurs relativement placides (même si déjà largement suffisants vues les qualités dynamiques de la voiture), méritait amplement des mécaniques véloces. Née en 1974 (lire aussi: Citroën CX), la CX ne gagnait un premier moteur « sportif » qu’en 1977, avec une version GTI (à injection donc) de 2,3 litres et 128 ch. C’était mieux qu’au départ, mais vraiment frustrant tant elle semblait pouvoir supporter bien plus. En 1983, la GTI passait à 2,5 litres et gagnait à 138 ch pour aller tutoyer les 200 km/h. A cette époque où la vitesse sur l’autoroute n’était pas aussi contrôlée qu’aujourd’hui, les moyennes de vitesse en CX GTI pouvaient déjà être très élevées !
Les GTI Turbo Série 1 ont des pare-chocs différents !
Mais il faut bien l’avouer, tout cela manquait encore de quelques étalons. Comme la CX n’était pas destinée à recevoir le PRV, réservé à Peugeot pour les 504, 604 puis 505 ou à Talbot pour sa Tagora SX (alors la plus puissante des PRV), il fallait donc faire avec les 4 cylindres disponibles dans la banque d’organe PSA. Contrairement à la Peugeot 505 Turbo Injection, qui utilisera un moteur 2,2 litres Chrysler (150 ch en 1983, puis 180 ch en 1985), la CX utilisera le bloc 2,5 litres Citroën, gavé par un Turbo lui aussi, et développant 168 ch.
L'évolution des versions CX GTI
Lancée en octobre 1984, la CX GTI Turbo plusieurs versions. Une première série, la plus recherchée aujourd’hui, et produite moins d’un an durant (octobre 84 à juin 85), possède des pare-chocs peints, et quelques spécificités intérieures. Une deuxième série reste identique mécaniquement mais se pare d’une nouvelle carrosserie avec des pare-chocs plus enveloppants. La Turbo 2 enfin, garde la même carrosserie, et récupère un Intercooler améliorant notamment la consommation mais aussi les performances.
Etant donnée la drôle de logique de gamme de Citroën à l’époque, la GTI Turbo n’est pas la seule CX à recevoir ce moteur, puisqu’on le retrouve aussi sous le capot de la Prestige, à la présentation moins typée sport, et plus luxueuse. Mais c’est dans sa configuration sportive qu’elle est la plus impressionnante, avec son aileron arrière qui annonçait clairement la couleur. Sans compter les logo « Turbo », « Turbo 2 » ou GTI collés un peu partout sur la carrosserie (à l’arrière mais aussi sur les flancs).
Avec ce moteur, les 220 km/h sont atteignables, et le freinage gagne un ABS, une première sur une voiture française. Au total, de fin 84 à 91, ce sont 12 912 exemplaires qui seront vendus à autant de chanceux, séduits sûrement plus par les performances affichées et le confort royal que par Grace Jones, égérie de la sportive aux chevrons. Dépêchez-vous donc d’en dénicher une, car la cote remonte inexorablement. Et si vous cherchez le plumage plutôt que le ramage, sachez que la CX TRD Turbo 2 possède un look assez proche, mais avec 95 ch (voire 120 ch à partir de 1987) tirés d’un 2,5 litres Turbo diesel. A vous de voir !
