Avon-Stevens XJ Convertible : une très rare XJ décapsulée
Ce qui est génial en Angleterre, c’est qu’on trouve pléthore d’histoires grandes ou petites à raconter. Avon est un carrossier anglais né en 1919 mais qui, au fur et à mesure de l’évolution de l’automobile (adieu les châssis séparés) finit par se transformer en réparateur de carrosseries anciennes, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
Pourtant, le groupe Ladbroke, mené par Graham Hudson, rachète l’entreprise en 1973 avec la ferme intention de rendre ses lettres de noblesse à Avon, devenu Ladbroke-Avon. Au même moment, Jaguar sort une version « coupé » de sa berline XJ, appellée XJC, qui donne des idées à un designer du nom d’Anthony Stevens. En effet, la superbe ligne de la XJC se prêterait vraiment à une déclinaison cabriolet pense-t-il. Et Anthony de soumettre son projet à Avon illico !
Il n’en fallait pas plus pour faire renaître Avon, d’autant que Jaguar n’avait aucune intention de proposer une version cabriolet. Il faut dire que la XJC ne rencontra pas le succès escompté (nous en reparlerons). Bref, après de long mois à créer le prototype, c’est en 1978 que l’Avon-Stevens XJ Convertible est présentée.
Hudson est persuadé qu’il y a un marché pour ce cabriolet. Mais entre 1978 et 1980, seuls 7 exemplaires seront réalisés. Il faut dire que la coût de la conversion pouvait en rebuter plus d’un, puisqu’il en coûtait presque 6000 £ .
Cet échec n’empêcha pas Hudson et sa société Ladbroke-Avon de persévérer dans cette voie du coachbuilding (je vous en parlerai plus tard). Sachez en tout cas qu’il reste encore quelques exemplaires en Grande Bretagne. Je vous encourage d’ailleurs à vous rendre sur l’excellent site xjconvertible.com (lien ci-dessous).
Une autre tentative d’une berline XJ décapsulée aura lieu bien plus tard pour célébrer les 100 ans de la marque Daimler : la Corsica (lire aussi : Daimler Corsica)
Image: xjconvetible.com