YOUNGTIMERS
ITALIENNE

Alfa Romeo 164 : la meilleure des "Tipo 4" ?

Par PAUL CLÉMENT-COLLIN - 25/05/2014

Mise à part la Fiat Croma (lire aussi : Croma), avec laquelle je n’ai jamais vraiment accroché, les voitures issues du programme Tipo 4 m’ont toutes séduit : la Saab 9000 bien sûr (on est saabiste ou on ne l’est pas, lire aussi : Saab 9000), la Lancia Thema, essentiellement grâce à sa déclinaison à moteur V8 Ferrari qui la rendait encore plus désirable (lire aussi : Lancia Thema 8.32), et enfin l’Alfa Romeo 164, dont je vais vous parler ici.

La 164 est la dernière des 4 cousines, et n’est apparue sur le marché qu’en 1987. Non seulement c’est la plus récente des « Tipo 4 », mais c’est aussi la plus originale, puisque son dessin dû à Pininfarina imposa l’utilisation de portes différentes, ce qui explique que sa parenté avec les 3 autres ne saute pas aux yeux. En revanche, je lui ai toujours trouvé un air de Peugeot 405, sans doute fortuit, mais Pininfarina n’a-t-il pas souvent travaillé pour Peugeot ? La 164 est en tout cas superbe.

A sa sortie, la 164 est plutôt boudée des puristes alfistes, puisqu’elle porte une tâche indélébile : être une traction (comme la 155 qui viendra compléter la gamme, lire aussi : Alfa Romeo 155). D’ailleurs, disposant de moteurs relativement puissants (notamment les V6 Busso dont les puissances varient, 184 ch, 200 ch, 210 et 230 ch pour la Q4), sa motricité de traction est parfois mise à mal. C’est pour cela que le graal de la gamme, c’est bien l’Alfa Romeo 164 Q4, qui marie le Busso le plus puissant (230 ch) à une transmission intégrale (merci Steyr-Puch, fidèle partenaire de Fiat) et une boîte 6 vitesses. Avec cette panoplie là, la 164 tutoie les 250 km/h en toute sécurité (lire aussi : 164 Q4).

La 164 S (en fait une autre appellation de la Quadrifoglio Verde, en haut) et la 164 V6 Turbo et son petit V6 2 litres réservé au marché italien (en bas)

L’Alfa 164 fut bien entendu proposée en de nombreuses motorisations, et pas que des V6. On trouve sous son capot des diesels VM (117 à 125 ch), des 4 cylindres Twin Spark (144 à 148 ch), ou un 4 cylindres Turbo d’origine Lancia (175 ch). Outre les V6 Busso 3 litres cités plus haut, on trouvera aussi un petit V6 2 litres Turbo adapté à la législation italienne développant 210 puis 205 ch avec catalyseur. Sachez enfin que la 164 se nomma 168 en Asie pour des raisons de superstition (lire aussi : Alfa Romeo 168).

A l’intérieur, c’est le luxe Alfa, et la finition Alfa. Ce n’est donc pas une allemande, ce qui peut être vu comme une qualité ou comme un défaut, à vous de voir. Cela dit, il y en a pour tous les goûts, surtout en essence (il suffit de voir le nombre de V6 différents disponibles). En dix ans (de 1987 à 1997), la 164 sera produite à 273 000 exemplaires. Pas si mal ! Et pour des sommes tout à fait raisonnables, vous pouvez goûter au fabuleux chant des V6 Alfa Roméo.

Lire aussi: Alfa Romeo 166

Carjager vous recommande

undefined
Alfa Romeo : que faire du Spider série 3 ?
« Le Spider Alfa série 3 n’a pas que des défauts et, si votre imaginaire est plus déluré que la moyenne, il peut même présenter le charme ambigu des créatures égarées »
Nicolas Fourny - 10/09/2024
Lire la suite
undefined
Alfa Romeo : le V6 "Busso", légende à tout faire
« Le plus grand mérite de ce V6, c’est sans doute d’avoir permis au plus grand nombre d’accéder à la magie d’un moteur à la noblesse authentique »
Nicolas Fourny - 11/06/2024
Lire la suite
undefined
Alfa Romeo Alfetta GT/GTV type 116 : la vie commence à 50 ans
« Cette grande pourvoyeuse de plaisirs épicés – à condition que vous sachiez vous en servir – vous ensorcellera à coup sûr si vous en prenez le volant »
Nicolas Fourny - 01/03/2024
Lire la suite

Vendre avec CarJager ?