Mazda Parkway Rotary 26 : le bus à piston rotatif
Mazda célèbre cette année les 50 ans de ses débuts dans l’univers du moteur à piston rotatif avec la Cosmo Sport 110S commercialisée à partir de mai 1967. Profitons de cet anniversaire pour revenir sur le véhicule probablement le plus atypique équipé de cette motorisation !
S’il est bien un type de véhicule que l’on n’imagine pas avec le célèbre bi-rotor Mazda, c’est bien un bus et pourtant… Ils l’ont fait. En 1972, Mazda lance le Parkway 26, un minibus de 26 places (d’où le nom). Basé sur le poids lourd Titan, lancé en 1971, le Parkway 26 gagne rapidement une belle renommée de fiabilité, sécurité et économie, avec ses moteurs de 2.0 à 2.7 de cylindrée pour une puissance allant de 77 à 92 chevaux.
C’est en 1974 que Mazda, dans sa folie Wankel (ils l’étendent alors à l’intégralité de la gamme, allant de la petite 121 jusqu’au pick-up B), décide d’y placer son tout nouveau moteur 13B AP (anti-pollution). Ce dernier s’offre le luxe de moins polluer que le moteur précédent (le 12A), malgré une cylindrée et une puissance supérieures. Cependant, les 135 chevaux peinent à déplacer la masse de l’engin (de 2835 à 3260 kg suivant les aménagements), qui plafonne à 125 km/h. Petit détail technique, le Rotary Parkway est également équipé d’un moteur classique d’un litre de cylindrée, servant à entraîner le système de climatisation.
Seulement 44 exemplaires sortiront de l’usine d’Hiroshima jusqu’à l’arrêt de sa production en 1977, date à laquelle Toyo Kyogo, la maison-mère de Mazda, décide de réduire la voilure en terme de moteurs à piston rotatif, ce dernier étant un gouffre financier pour leur branche automobile.
De nos jours seuls 4 d’entre eux auraient survécu, l’un d’entre eux ayant troqué son moteur d’origine pour le tri-rotor de l’Eunos Cosmo (lire aussi: Eunos Cosmo). En tout cas, le Parkway Rotary 26 est l’une des plus belles preuves que même dans cet univers lissé qu’est celui du transport en commun, on peut trouver des perles rares.
Texte: Pierre Sumy