Les voitures d'aujourd'hui seront les youngtimers de demain, ne l'oublions pas !
J’ai encore le Volvo XC90 pour quelques jours, ce n’est donc pas aujourd’hui que je vais en faire un petit compte rendu. Pourtant, à force de mettre quelques photos sur la page Facebook, de discuter avec les uns et les autres sur le design Volvo d’hier et d’aujourd’hui, se pose pour moi la question de la nostalgie.
En présentant des photos de Volvo depuis 40 ans, l’idée était pour moi d’évaluer rapidement (et pas scientifiquement) l’évolution du design de la marque. Entre la 145 et le XC90, rien de commun, et pourtant, si l’on met un certain nombre de modèles Volvo (265, 780, 960, 850, S80, XC90 mkI puis mkII), il existe une certaine filiation, intéressante en fait ! D’ailleurs, à bien y regarder, la calandre du nouvel XC90 s’approche de celle de la 245 vous ne trouvez pas ?
Plus largement se pose la question de la nostalgie… Beaucoup de lecteurs m’ont signalé que « c’était mieux avant », et si vous me lisez régulièrement, vous savez qu’effectivement, je garde une tendresse particulière pour les voitures de mon enfance, tandis que je regarde plus cliniquement les nouveaux modèles. Mais si l’on se mettait pour une fois dans une autre position, celle d’un enfant d’aujourd’hui.
Grâce à Boîtier Rouge, mes enfants ont l’occasion de monter dans pas mal de voitures. S’il est acquis que ma Saab 9-5 les marquera plus sûrement que toutes les autres (lire aussi : Saab 9-5 Griffin), ou bien la Jaguar 240 de leur oncle (lire aussi : Jaguar 240), ils apprécient de pouvoir monter dans plein de bagnoles différentes. Pour eux, la nostalgie, se sera sans doute ces bagnoles modernes que l’on dénigre aujourd’hui, nous les quadragénaires ne jurant que par le vintage de notre enfance !
Sans doute que mon fils, s’il prend la relève de son père, écrira dans 20 ou 30 ans dans Boîtier Rouge ses premiers émois en Volvo XC90, en Citroën C4 Cactus ou que sait-je encore ? Il regardera avec affection ces voitures à l’électronique antédiluvienne, et trouvera les bagnoles modernes de son temps comme des trucs bien compliqués : « c’était mieux avant dira-t-il peut-être.
Sans doute trouvera-t-il les voitures que j’aime aujourd’hui trop anciennes pour lui, comme pour moi celles d’avant-guerre ! Ainsi va la vie ! De tout façon, nous sommes condamnés à être le vieux con de quelqu’un, et le jeune con d’un autre. Jamais content, anti-moderne, mais en oubliant souvent que sans nouvelles, pas d’anciennes hein !
Vous êtes-vous un jour demandé ce qu’il se passerait si chacun se rabattait sur une ancienne ou une young, délaissant le marché du neuf ? L’industrie automobile s’effondrerait, et nous resterions comme à Cuba, coincés dans une époque et obligé de réparer comme dans un « Jour sans fin » nos bagnoles pour qu’elles continuent à rouler.
Voilà pourquoi mes amis, en vérité je vous le dit, pas de boogie woogie avant vos prières du soir , ne soyons pas trop sectaires, ni trop péremptoires, et encore moins définitifs ! Regardons les nouveaux modèles avec nos yeux d’enfants, présentons les aux nôtres, afin qu’eux aussi puissent être nostalgiques un jour ! Amen !