Exagon Furtive e-GT : croisons les doigts.
Difficile de ne pas s’enthousiasmer lorsqu’une nouvelle marque automobile, de sport de surcroît, naît en France, fût-elle électrique. Depuis Venturi ou Hommell (voir lien en bas de page), on n’a plus vu de telles initiatives, et le projet d’Akylone reste encore bien virtuel (nous y reviendrons).
La nouvelle sportive française est électrique. La marque Exagon elle, existe bel et bien, et son produit roule ! Certains ont eu la chance de rouler en Furtive e-GT, et purent se rendre compte de l’efficacité de cette supersportive électrique. Créée en 2004 par l’ingénieur Luc Marchetti (qui travailla avec Alain Prost notamment) et Cathy Muller (la sœur d’Yvan Muller), la société Exagon n’est pas devenue tout de suite un « constructeur » à proprement parlé.
Dans les locaux d’Exagon, les prototypes de Furtive côtoient les Andros Cars électriques. Basée à Magny-Cours, elle a pour but de préparer la Kia Rio d’Yvan Muller pour le Trophée Andros 2005 (puis 2006). Mais le destin basculera le jour où la direction du Trophée décide de passer à l’électrique, et propose à Luc Marcheti de produire les véhicules pour la compétition. Vaste tâche pour une équipe plus habituée au thermique qu’à l’électricité. Mais défi relevé en 2009 avec les Andros Cars, équipée de batteries Saft et de moteurs Siemens.
Si la ligne est un peu lourde, n’oublions pas qu’il s’agit d’une vraie 4 places. Cette expérience « électrique » donne des idées au patron-ingénieur, qui commence à réfléchir à une sportive électrique haut de gamme. Sans regarder la concurrence, il envisage un coupé 4 places de luxe, capable d’emporter les sacs de golf, à la tenue de route exemplaire et aux performances époustouflantes. Ceux qui l’ont essayé parlent d’une tenue de route bluffante grâce aux batteries lithium-ion implantée dans le plancher. L’autonomie annoncée est de 400 km.
A l’intérieur, c’est le grand luxe à la française ! Avec l’aide de Saft et de Siemens, la Furtive e-GT développe 402 ch et autorise une vitesse de pointe de 280 km/h. C’est en octobre 2010, au Mondial de l’auto de Paris, que la Furtive e-GT est présentée à la presse et aux amateurs de voiture. Annoncée à 300 000 euros tout de même, l’objectif est alors de débuter la production en 2014.
La Furtive ne fait pas de la figuration, avec 280 km/h en pointe et une tenue de route exemplaire. A cette époque, l’ambition est grande, puisque l’objectif est de produire entre 80 et 150 exemplaires par an dans un premier temps, et de construire une usine à la capacité annuelle de 450 exemplaires. Pourtant, la commercialisation est désormais repoussée à 2016, avec un prix à la hausse, à 400 000 euros environ.
Si vous n’avez pas 400 000 euros sur votre compte, vous risquez de continuer à la regarder de loin ! Sans doute pour des raisons financières puisque jusqu’à présent, Exagon a développé son projet grâce à l’emprunt et à ses activités d’engineering et de course. Pour construire l’usine, et lancer la production, l’appel à l’épargne et l’introduction en bourse est envisagée, après une première levée de fonds. Pour l’instant, la furtive l’est bel est bien, mais un tel projet mérite de réussir.
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