Dongfeng rentabilise rapidement son investissement dans PSA
Quant on vous disait que Dongfeng avait un intérêt technologique à s’inviter au capital de PSA pour seulement 750 millions d’euros (lire aussi : Mais c’est quoi Dongfeng ?). Ce que nous devinions comme probable se révèle exact peu de temps après, avec la présentation par Dongfeng de sa Number One au salon de Pékin. Il ne s’agit pour l’instant que d’un concept-car mais qui devrait sortir sur le marché en 2016.
Au premier coup d’oeil, on croirait une allemande, tendance Audi. Pourtant, si le design « tricorps » est signé Dongfeng, et s’approche de celui d’Audi ou Volkswagen, la base elle, se trouve tout simplement être celle de la Citroën C6, retraitée depuis 2012 (lire aussi : Citroën C6). Comme son aînée française, elle dispose de la suspension hydractive, qui permet à Dongfeng de proposer sur sa grande berline statutaire une vraie « particularité technologique » que l’on ne retrouve sur le marché chinois que sur… la Citroën C5.
Autre bienfait de son nouveau poids dans le capital de PSA, Dongfeng peut piocher dans la banque d’organes, mais aussi moteurs du groupe Français. Sur ce Number One, on trouve le 1,6 litres THP de 200 ch qu’on trouve notamment sous le capot de la DS4.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les chinois fassent fructifier leur investissement : suspension innovante, moteur moderne, disponible quasi sans condition (l’avantage de siéger au conseil d’administration), tout semble bénéfique à Dongfeng pour l’instant, et cela ne semble qu’un début. Alors bonne ou mauvaise nouvelle pour PSA : dans un premier temps, c’est une bonne nouvelle, car permettant de tirer encore un peu d’argent de la plate forme de la C6, de la fourniture de pièces détachées et de moteurs. Mais pour combien de temps ? Car à ce rythme là, Dongfeng peut rapidement devenir un concurrent sérieux non seulement en Chine mais à terme en Europe aussi.
Affaire à suivre donc.