Autech Nissan President Royal Limousine : le summum japonais !
C’était mercredi dernier ! Coincé dans un sofa luxueux du VIP Lounge d’Infiniti, à quelques heures de reprendre mon avion pour Paris, je buvais le champagne en compagnie des responsables RP d’Infiniti et de Nissan. Nous ne parlions plus produits, mais bagnoles, celles qui nous plaisent, nous ont marqué, ou nous font rêver. J’aime ces moments là où ne parle plus que la passion, et où les obligations de « promotion » disparaissent pour ne laisser que le plaisir d’être ensemble et d’être des « bagnolards ».
En même temps que je savourais cette (ces?) coupes de champagne, je me demandais quel article je pourrais sortir pour parler un peu de Nissan de façon différente. Car Alain, qui s’occupe de Nissan, n’est pas quelqu’un d’ordinaire : il est très « Boîtier Rouge » puisqu’il possède une Renault Siete ! Je me demandais aussi comment faire le lien avec Infiniti (lire aussi : Infiniti Q50S). Et c’est dans l’avion du retour que j’ai trouvé. J’avais parlé d’Autech (lire aussi : Autech Stelvio), pourquoi ne pas continuer dans ce sens.
Autech est né en 1986, comme une filiale de Nissan dédiée à la préparation « spéciale » de véhicules. Avant même que l’aventure Stelvio ne commence, elle réalisera des versions « performantes » des Silvia et Skyline, pour le plus grand bonheur des drifteurs japonais. Mais Autech ne se limite pas au sport et au drift. Elle s’attaque au marché des limousines dès 1987, en proposant une Royal Limousine sur la base de la Nissan Cedric ! Après le fiasco Stelvio, Autech reviendra à ses premières amours : le marché de la limousine de grand luxe !
Pour répondre à Honda (Acura) et à Toyota (Lexus), Nissan créé en 1989 sa division de luxe, Infiniti. Pour cela, elle lance une nouvelle version de sa President (dont le premier exemplaire date de 1965), nom de code Q50, qui donnera naissance à la Nissan President (au Japon) et à l’Infiniti Q45 (aux Etats-Unis). Sa ligne de mire : la Lexus LS400. A partir de 1993, Autech s’attaque donc à proposer une version « Royale Limousine » pour satisfaire l’Empereur, les administrations, les grands patrons japonais et les vedettes du show business. Les japonais sont très patriotiques lorsqu’il s’agit de haut de gamme, et ont toujours produit (même à perte) des limousines de grand luxe, pour leur marché intérieur (lire aussi : Toyota Century).
Si l’Autech Nissan President Royal Limousine ne sera pas acceptée par l’Empereur comme véhicule d’apparat, elle restera produite jusqu’en 2002. Je n’ai pas réussi à trouver le nombre d’exemplaires produits réellement, mais il faut sans doute imaginer un nombre relativement faible. Ce qui en fait une voiture particulièrement désirable. Et s’il ne s’agit pas d’une Rolls ou d’une Bentley, on touche ici à une voiture d’une qualité et d’un luxe équivalent. Equipée d’un V8 de 4,5 litres développant pépère ses 278 chevaux, elle a suffisamment de watts pour vous transporter tranquillement malgré son poids de limousine rallongée.
J’avoue un faible pour ces limousines japonaises totalement hors du temps, uniquement construites par fierté nationale, un peu kitsch dans leur présentation et dans leur intérieur, mais tellement luxueuses et finalement, tellement désirable. Aussi, si vous en trouvez une (il doit sans doute y en avoir en circulation en Europe, issues d’une ambassade), sautez sur l’occasion !