Valmet : le discret constructeur de la Baltique
Quel est le point commun entre la Saab 900 Cabriolet (lire aussi: Saab 900 Cabriolet « classic »), la Talbot Horizon (lire aussi: Talbot Horizon), la Porsche Cayman, la Lada Samara ou la Supercar Marussia B2 (lire aussi: Marussia) ? Vous donnez votre langue au chat ? C’était pourtant façile, tous ces modèles ont été fabriqués un jour par le constructeur automobile finlandais Valmet.
Valmet n’est pas une marque, mais un sous-traitant, fabriquant pour le compte de constructeurs automobiles des petites séries, des modèles spécifiques, ou des modèles de grande diffusion en complément d’usines saturées. Valmet Automotive est né en 1968 de l’association d’un conglomérat finlandais du papier et de l’énergie, Valmet, et du constructeur suédois Saab afin d’augmenter les capacités de production de la Saab 99. L’usine finlandaise d’Uusikaupunki (à vos souhaits!) assemblera fidèlement des Saab de 1969 à 2003, malgré le retrait de la marque au griffon du capital en 1992 après son rachat par GM.
Porsche fit fabriquer la Boxster puis la Cayman sur les chaînes finlandaises.A l’heure ou nos constructeurs nationaux clament haut et fort leur incapacité à rentabiliser leurs usines, Valmet continue de mettre ses chaînes de production à la disposition des constructeurs malgré un coût du travail relativement élevé en Finlande. Elle dispose de trois sites de production, en Finlande donc, mais aussi en Allemagne et en Pologne. Chaque année, un contrat se termine, un autre commence. Il faut sans cesse trouver de nouveaux clients, ce que Valmet semble savoir faire à merveille malgré les difficultés du marché.
Valmet fabriquait aussi la supercar Russe Marussia B2.Valmet, tout au long de son histoire, produira de nombreux véhicules pour un panel de marque très varié. L’un de ses premiers clients sera Talbot (lire aussi: Talbot Horizon Valmet). Valmet produira pour son compte des Horizon et des Solara. Son sérieux et la qualité de son travail conduira Porsche à lui confier la production du Boxster, puis du Cayman de 1997 à 2011. Depuis 2013, Mercedes y fait assembler sa nouvelle Classe A.
La Lada Samara « Baltic », produite chez Valmet aux standards européens (!!).Bien sûr, tout n’est pas rose, et les coups durs arrivent. Pensant avoir toucher le jackpot en signant un contrat de fabrication de la Karma, la berline électrique de Fisker (lire aussi: Fisker), Valmet doit déchanter lorsque l’américain fait faillite. La fabrication de la Th!nk, une mini citadine électrique norvégienne, sera bien en dessous des espérances du constructeur. Mais Valmet sait toujours rebondir ou se diversifier. Aujourd’hui, une partie non négligeable de ses revenus provient de la fabrication de système de toits électriques retractables, ou de services d’ingénierie auprès d’autres constructeurs.
Le jackpot se transforme en fiasco avec la Fisker Karma.En attendant, 1600 salariés travaillent toujours dans l’usine du sud de la Finlande, maintenant une activité automobile dans ce pays de la baltique.