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Lamborghini Countach : le taureau ailé

PAUL CLÉMENT-COLLIN - 24 mai 2017

La Lamborghini Countach a longtemps été ma voiture préférée : dès mon plus jeune âge, j’étais semble-t-il attiré par les lignes clivantes, mais aussi par le syndrome de David contre Goliath. Et même si j’étais jeune, j’avais conscience que Ferrari, c’était Goliath. Certes, je n’étais pas insensible à la 308 GTS, surtout parce que Magnum la conduisait (lire aussi : Magnum), et la Testarossa m’impressionna à sa sortie (lire aussi : Ferrari Testarossa), mais la Countach me semblait venir d’un autre monde, et en posséder une était une preuve de distinction (à défaut d’élégance pour les derniers modèles).

Le proto LP500 de 1971

C’était évidemment la Countach noire aux stickers à flammes rouges et jaunes que je choisissais comme voiture personnelle parmi mes Majorettes ! Combien d’entre vous faisaient le même choix que moi à l’heure de jouer aux petites voitures ? Nous étions sûrement beaucoup, même si la GTO me faisait de l’oeil aussi : c’était cependant, à mes yeux, tomber dans la facilité (tout le monde aime les Ferrari). Pourtant, à l’époque où je jouais à faire des circuits dans le jardin berrichon, ou dans le sable baulois, la Countach avait déjà quelques heures de vol. C’est dire si son dessin était moderne.

En 1985, j’avais dix ans, et la Countach était plus âgée que moi : la première voiture de série fut produite en 1974 (la LP400). Avant elle, un premier prototype dénommé Countach LP500 fut présenté en 1971. A l’époque, il s’agissait plus d’un concept-car qu’une réelle remplaçante de la Miura. Mais devant l’étonnement et l’engouement du public comme des professionnels, elle finira par devenir réalité. Dessinée par Marcello Gandini, alors jeune designer chez Bertone, elle révolutionnait le style, cassait les codes, et se projetait dans le futur comme aucune voiture à l’époque.

Le proto LP400 de 1973

« Countach ? C’est quoi ce nom de malade ? ». Avec son patronyme aussi, elle explosait le système. Ici, il ne s’agit pas d’un taureau, comme je l’ai longtemps cru, mais d’une exclamation en patois piémontais, difficilement traduisible, mais qui exprime la surprise et l’épatement… Un peu comme si l’on nommait une voiture dans un patois français « Vindiou » ! Avouez que vu comme ça, le truc en impose moins. Mais bon, on pardonne tout à une voiture aussi extraordinaire, surtout quand en position longitudinale arrière (Longitudinale Posteriore, vous comprenez le pourquoi du LP ?) se trouve le V12 de la Miura, de 5 litres de cylindrée (d’où le 500, vous savez donc tout de l’appellation Countach LP500), développant 446 chevaux.

Enfin ça, cela vaut pour le 1er proto, puisqu’en 1973, alors que la décision était prise de sortir la bête en série, Lamborghini présenta un second proto, dénommé Countach LP400 : le V12 était réalesé à 4 litres, pour « seulement » 375 ch. Un moteur qui restera dans cette configuration pour la version finale LP400 lancée en 1974, un an plus tard.

La LP400 de série lancée en 1974

Que ce soit les prototypes ou les premières versions, la voiture est très basse à telle point qu’on l’appelle « Lowbody ». Elle sera réhaussée en 1982 avec la 3ème série de la LP400S, la rendant enfin accessible aux personnes de plus d’1m75. Avec ses portes s’ouvrant vers le haut, elle semblait doubler de hauteur, et cette cinématique contribuera au mythe de la Countach. Le confort y est spartiate, et il faudra quelques temps avant que Ferrucio Lamborghini accepte qu’on y glisse la climatisation. Il s’agissait d’une voiture d’homme, et il fallait qu’elle le reste. D’ailleurs, elle n’était pas à mettre entre toutes les mains. Les ventes s’en ressentirent : entre 1974 et 1978, seulement 158 LP400 seront produites.

La LP400S lancée en 1978, ici une série 3

En 1978, la LP400 est remplacée par la LP400S : au programme, un moteur dégonflé à 355 ch, mais une ligne plus agressive (et moins élégante, il faut bien l’avouer) grâce (ou à cause) à des jupes en fibre de verre (la faute à des nouveaux pneus Pirelli P7 plus larges). Un large aileron en V optionnel complétait outrageusement la panoplie. Bien qu’enlaidie, et malgré la perte de puissance, la Countach en imposait bien plus encore. La LP400S connaîtra 3 séries, dont la dernière et 3ème préfigure les Countach des années 80, plus haute et encore plus surchargée. La LP400S 1ère série sera fabriquée à 50 exemplaires (sans compter 15 exemplaires de LP400 qui reçurent l’esthétique des LP400S après coup), la 2ème série à 105, et la 3ème série à 82 exemplaires, soit un total de 237 exemplaires entre 1978 et 1982.

A cette époque, Lamborghini est en difficulté (une fois de plus, Ferrucio ayant déjà passé la main en 1974, année de lancement de… la Countach) ! L’entreprise est placée en liquidation judiciaire en 1980, et les frères Mimran rachètent l’affaire. Cocorico, ce sont des français (bien qu’exilés en Suisse, vous imaginez sans doute pourquoi). Industriels avisés dans l’agroalimentaire (et notamment le sucre), les deux frères vont se faire plaisir pendant 7 ans, avant de revendre (refiler?) le bébé à Chrysler en 1987.

Une LP500S de 1982: notez l’immatriculation très « BR »

Mais revenons à la Countach. En 1982, la nouvelle direction de Lamborghini décide de moderniser leur porte étendard, et d’en dynamiser les ventes. Place donc à la LP500S (parfois appelée LP5000S). Le V12 passe à 4.7 litres, et atteint à nouveau les 375 ch. Produite entre 82 et 85, elle sera diffusée à 321 unités, une productivité déjà plus « normale » ! Deux prototypes d’une version Turbo de 746 ch seront réalisés, sans pour autant atteindre la série. Trop violents sans doute !

En 1985, place à 4 soupapes par cylindre et augmentation de la cylindrée à 5.2 litres : résultat, la nouvelle LP5000 QV (pour Quattrovalvole) offre 455 ch. Une puissance impressionnante pour l’époque : vous comprenez donc pourquoi la Countach avait ma préférence alors que j’avais 10 ans, puisque j’étais sûr de gagner (ou presque) au jeu d’atout qui faisait fureur dans les cours de l’école (lire aussi : Top Ass, le jeu d’atouts). Elle avait beau être vieille, c’était encore une belle bête, et malgré ses alourdissements stylistiques, elle restait étonnamment moderne. D’ailleurs, les ventes connurent un rebond inattendu, puisque 676 exemplaires furent construits entre 85 et 87 !

Une LP5000 QV !

Les évolutions de la Countach ne s’arrêtèrent pas à cette QV. En 1988, pour fêter les 25 ans de la marque, Lamborghini présentait sa 25 Anniversaro. Reprenant le même V12 que la 5000 QV, elle évoluait encore un peu stylistiquement, pour tenter de rester dans le coup. De plus en plus maquillée, alourdie d’appendices et de pare-chocs (n’oublions pas que le principal marché de la Countach restait les USA), elle sera produite jusqu’en 1990, à 650 exemplaires tout de même. Pas mal pour une mamie !

La Countach 25 Anniversario

Il était cependant temps de renouveler le genre, et de revenir à une ligne plus fluide, bien que dans la même tendance. En cette année 90, la Countach tira sa révérence, pour laisser la place à sa petite sœur, la Diablo (lire aussi : Lamborghini Diablo). Un mic-mac de designer lui donnera une autre sœur, peut-être plus proche encore dans le style, la Cizeta V16T (lire aussi : Cizeta V16T). Au total, 2042 voitures auront été produites entre 1974 et 1990 : c’est beaucoup et peu à la fois, vue sa longévité. Il va sans dire qu’il vous faudra un solide portefeuille pour vous offrir ce mythe, tant à l’achat qu’à l’entretien. Mais quand on aime, on ne compte pas, hein ?

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